les citations
confédéré, -ée n. m./f., adj. (aussi écrit avec une majuscule)
I.◆ (langage officiel) Qui fait partie de la Confédération helvétique. Canton confédéré. État confédéré.
1 « Notre canton* a, dans ce domaine, comme dans d’autres d’ailleurs, une certaine avance sur d’autres cantons* confédérés. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 21 novembre 1972, p. 874-875.
2 « Même si des tentatives sont faites pour que des districts* de cette région demeurent rattachés au canton* de Berne, on peut tenir pour prévisible la création d’un nouvel Êtat* confédéré. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 14 octobre 1974, p. 593.
3 « Selon le gouvernement bernois, il est impensable que les Chambres fédérales* puissent accorder leur garantie à une Constitution contenant un article menaçant directement les frontières d’un Êtat* confédéré. » Tribune-Le Matin, 4 novembre 1976, p. 5.
4 « Cet article 138 de la Constitution jurassienne est “incompatible”, en particulier, avec le principe qui régit notre communauté fédéraliste* et que l’on a coutume de désigner par “fidélité confédérale*” ou “bonne entente entre Confédérés”. » 24 heures, 21 avril 1977.
Fidèles et chers Confédérés, formule en usage dans la correspondance adressée par le Conseil* fédéral à un gouvernement cantonal, ou échangée entre deux gouvernements cantonaux.
5 « Fidèles et chers Confédérés, / Votre pli du 28 décembre 1973 nous demandant de coopérer lors de l’année européenne du patrimoine architectural 1975 nous est bien parvenu et a retenu toute notre attention. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 22 mai 1974, p. 203.
II.◆ 1.◆ Ressortissant d’un canton suisse. Les Confédérés, les Suisses dans leur ensemble. La bonne entente entre Confédérés.
6 « Si on avait un peu de courage, on dirait aux écoliers : la neutralité, c’est une bonne affaire. À l’origine, c’était autre chose, la nécessité de ne pas rompre le fragile équilibre des confédérés. Aujourd’hui, c’est une bonne affaire et il n’y a aucune raison que nous jetions cette bonne affaire par la fenêtre. » Cl. Frochaux, Heidi ou le défi suisse, 1969, p. 133.
7 « Je prie tous ceux qui ont des responsabilités, ajouta M. F., de se comporter en Confédérés, de respecter les opinions des autres. » 24 heures, 11 juin 1976, p. 7.
8 « Quant au coup de semonce, il s’agit bien sûr de celui de novembre 1989 qui a établi la volonté de plus d’un Confédéré sur trois (35,6 %) de renoncer à l’armée suisse. » Le Nouveau Quotidien, 7 juin 1993, p. 4.
9 « [titre] Toujours plus de naturalisés / L’année dernière, la Suisse a compté douze mille nouveaux Confédérés. » Le Nouveau Quotidien, 31 janvier 1994, p. 11.
↪ V. encore s.v. bourgeoisie 1 ; cassin ; mob.
(langage officiel) Chers Confédérés, formule en usage pour s’adresser à ses compatriotes.
10 « Très chers Confédérés, / Pardon, d’abord, d’avoir un peu cassé votre Jeûne* fédéral. Nous, c’est déjà digéré : les Genevois le célèbrent seuls dans leur coin. En Suisses. Et à table, de préférence en France voisine. En Europe. » Le Matin, 20 septembre 1993, p. 2.
II. 2.◆ Ressortissant d’un autre canton (pour un habitant d’un canton donné).
11 « Sur ces 5000 signatures, 3721 émanent du Valais, 1256 de Confédérés et 27 [d’]étrangers. » Tribune-Le Matin, 4 novembre 1976, p. 7.
12 « Celui-ci [le canton de Genève] comptait d’ailleurs déjà, en 1850, plus de 9000 Confédérés et 15 000 étrangers pour quelque 40 000 autochtones. » L’Hebdo, 9 septembre 1993, p. 100.
13 « Les tracts distribués aux automobilistes en appellent à la compréhension des confédérés et insistent sur le fait que la route Sierre-Brigue n’est en rien une artère de transit ; elle ne doit donc pas tomber sous le couperet de l’initiative* des Alpes. » Le Nouveau Quotidien, 28 février 1994, p. 9.
14 « Car en Valais, ce processus aurait représenté un avantage pour les jeunes étrangers par rapport aux Confédérés, qui doivent payer 10 à 15 000 francs pour devenir bourgeois* de Sion. » Le Nouveau Quotidien, 13 juin 1994, p. 6.
(en apposition ou comme adjectif) Nos collègues confédérés, nos amis confédérés, nos frères confédérés.
15 « À leur lecture, nos amis confédérés qui admirent la ténacité du Valaisan et son amour passionné de la terre, pourront satisfaire leur légitime curiosité ; leur intérêt pour notre petite patrie en sera accru. » Cl. Bérard, Bataille pour l’eau, 1976 (1re éd. 1963), p. 11.
16 « Neuchâtel a toujours su choisir ses alliés : étrangers ou proches, lointains ou confédérés. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 28 février 1973, p. 1390.
17 « Une douzaine de concurrentes, tant valaisannes que confédérées, ont passé sous les projecteurs, devant un jury éclectique […]. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 8 avril 1974.
18 « Depuis 150 ans, nous voilà donc Suisses, jouissant de l’incomparable avantage de faire notre service militaire sous le même uniforme que nos frères confédérés. » G. Clavien, Le Partage, 1976, p. 282.
19 « Le concours est ouvert : a) aux architectes genevois quel que soit leur domicile / b) aux architectes confédérés domiciliés ou ayant un établissement professionnel dans le canton* de Genève depuis une date antérieure au 1er janvier 1980 […]. » Tribune de Genève, 11 février 1982, p. 38.
20 « Dès* aujourd’hui, les parlementaires helvétiques siègent dans le “Far West de la Suisse”, Genève, ville fédérale* : du jamais vu ! À l’occasion de cet événement historique, les élus locaux souhaitent la bienvenue à leurs collègues confédérés. Fierté et grincements… » Le Matin, 20 septembre 1993, p. 1.
II. 3.◆ Suisse allemand ; de Suisse allemande. ⇒ Allemands ; outre-Sarine ; rösti 2 ; Röstigraben ; Toto ; Welsch(e).
21 « Les réactions stupéfaites de la presse suisse, confédérée en particulier, outre la publicité inattendue qu’elles ont faite à ces écrivains et à leurs œuvres, prouvent au moins que les “polémistes” s’y sont très mal pris. » 24 heures, 14 juin 1976, p. 37.
22 « […] la possibilité d’échanges d’enfants ou de séjours de vacances outre-Sarine*, serait une mesure qui permettrait de dissiper certains malentendus et de faciliter la compréhension avec nos Confédérés, pour le plus grand intérêt des uns et des autres. » L’Ordre Professionnel, 2 septembre 1976, p. 6.
23 « Les Valaisans avec qui nous nous sommes entretenus de cette affaire, s’estiment à nouveau les victimes d’une sorte de “jalousie” alémanique. Pour eux, on en veut à ce Valais qui essaie de se sortir de sa pauvreté et qui acquiert péniblement un peu de prospérité. “Pour nos Confédérés, il faut que nous restions une peuplade primitive, cultivant le seigle, et habillée en costume d’Evolène et du Loetschental…” » Le Pays, 15 décembre 1976, p. 12.
24 « Il s’est dit de bonnes choses à Sottens, mercredi dernier, dans un “magazine” consacré au français fédéral* – qui est surtout le jargon d’une administration largement dominée par nos Confédérés. » 24 heures, 20 avril 1977.
25 « Lorsque fut introduite au Conseil national* la traduction simultanée, on fit appel à lui : il maîtrisait mieux que des interprètes professionnels “l’allemand de grand* conseil” de nos confédérés et le pesant vocabulaire de l’administration fédérale* […]. » 24 heures, 6 septembre 1977.
↪ V. encore s.v. fédéral II ; schwyzerdütsch.
Commentaire. Substantivation du part. passé de confédérer v. tr. (et pron.) “(se) réunir en confédération” (att. depuis xive s.). Première attestation en français de Suisse romande : env. 1550, Genève (« loyaulx et cherz confederez », à l’adresse des délégués des cantons suisses ; v. Fr. Bonivard, Chroniques de Genève, éd. 1867, t. II, p. 450). Correspond à l’all. Eidgenosse, ‑in ou Miteidgenosse ; à l’ital. confederato, ‑a ; au romanche confederà, ‑ada.
Bibliographie. Pier ; FEW 3, 676a, fœdus II 2 ; TLF ; SchüleListeLar 1978 ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; PR depuis 1984 ; GR 1985 ; Petralli 1990 ; Lexis 1992 ; NPR 1993 ; PledariGrond 1993 ; Lengert 1994 ; GR 2001.
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