cassin n. m.
1.◆ Ampoule, cloque. Avoir des cassins aux mains.
1 « Il n’a pas l’habitude de manier la pioche. Il a eu très vite des cassins aux mains. » Enq. CD/II, 1975-1981 (GE Genève).
2 « Mis en tas à égales distances, le fumier est épandu par les bouèbes [= jeunes garçons] ;
un travail dur, mais les mains pleines de cassins, il faut préparer les coins à labourer. » IttÇà, 1975, p. 248.
◇ Meurtrissure, ecchymose, hématome.
2.◆ Cal, durillon. Avoir des cassins sous les pieds.
3 « Mon esprit vagabondait à la rencontre des serfs dont les mains, pleines de cassins ou d’engelures, avaient enlié chaque pierre de la muraille, sous la vigne. » R. Molliex, Chantevin, 1972, p. 21.
4 « Une marche a fait revivre l’histoire, au départ de Lucerne, avec ces 18 000 Confédérés* qui n’avaient, ma foi, pas de “cassins” sous les pieds… » Tribune-Le Matin, 7 mars 1976, p. 17.
3.◆ (par ext. ; fam.) Gros ventre. Avoir le cassin rebondi (IttCons 1970 > DFV 1972, CuenVaud 1991).
Localisation. 1. 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton du Valais〉, 〈Canton de Genève〉, 〈Canton de Fribourg〉, 〈Canton de Neuchâtel〉 ; 2 et 3 : 〈Canton de Vaud〉.
Remarques. Semble plutôt rare dans la langue écrite.
Commentaire. Première attestation : cassein (VD 1792, v. GPSR). Dér. (suff. ‑in < ‑Īmen) du verbe casser dans le sens de “blesser, meurtrir”. Aussi attesté en Savoie (qui connaît en outre une variante casson) et dans le Val d’Aoste.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; BonNeuch 1867 ; DupertuisVaud
1892 ; ConstDésSav 1902 ; WisslerVolk 1909 ; RouxArgSold 1921 (fig. “service militaire”) ; Pier ; FEW 2, 1432b, quassare 2 b ; GPSR 3, 144b-145a ; IttCons 1970 (> DFV 1972, CuenVaud 1991) ; Pid 1983, 1984 ;
MartinAost 1984 ; GR 1985 ; GuichSavoy 1986 ; GR 2001.
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