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place n. f.
(Apparaît dans de nombreux composés :)
I.◆ place d’armes. Site militaire destiné à l’instruction des recrues et aux exercices de tir*, regroupant des casernes et des stands de tir*. Le bruit causé par les places d’armes. L’initiative* contre de nouvelles places d’armes. Cette commune héberge une place d’armes. ⇒ cibarre ; école de recrues ; élite (cours d’-) ; répétition (cours de ‑) ; tir I.
1 « De très nombreuses communes à des degrés divers d’enthousiasme ou de résignation ont
dû accepter, pour l’intérêt général, des voies ferrées, des routes, des aérodromes
ou des usines électriques. Quarante d’entre elles accueillent des places d’armes, qui empiètent parfois plus gravement sur les terrains que cela ne sera le cas à Rothenthurm. » Journal d’Yverdon, 6 novembre 1987.
2 « Plusieurs dizaines de milliers de personnes – 20 000 selon la police, 35 000 selon
les organisateurs – ont participé samedi à Berne au Festival “Stop F/A-18” pour protester contre l’achat de nouveaux avions de combat et la construction de
nouvelles places d’armes. » Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 17 mai 1993, p. 1.
3 « L’initiative* “40 places d’armes, ça suffit” a été repoussée par 55,5 % des voix. Les sensibilités écologistes qui avaient fait
rejeter la place d’armes de Rothenthurm en 1987 se sont émoussées. » Le Nouveau Quotidien, 7 juin 1993, p. 3.
4 « Mais le sourire du conseiller* fédéral risque d’être fugitif. Car les jeunes ont accepté les initiatives* ! 54 % des votants de moins de 35 ans ont dit non aux avions, 56 % non à davantage
de places d’armes. » L’Illustré, 9 juin 1993, p. 3.
5 « Les télévisions ne la montrent plus tricotant joyeusement un pull avec B. M. pour
sauver les bois tropicaux, mais défendant les places d’armes à la télévision. Un zèle extrême, comme si elle avait quelque chose à se faire pardonner. » L’Hebdo, 24 juin 1993, p. 20.
Remarques. En français de référence, place d’armes désigne une place où les troupes se rassemblent, sont passées en revue, dans une
ville (v. TLF s.v. arme II A 4 b ; GR 1985 s.v. arme II 1).
II.◆ place de jeu(x). Petit terrain de jeu, site équipé de bacs à sable, de balançoires, de toboggans,
etc., spécialement aménagé pour que les enfants puissent y jouer, dans un parc public
ou à proximité d’habitations locatives. L’aménagement d’une place de jeu.
6 « Les places de jeu pour enfants reflètent l’attitude sociale d’une population. Lorsque les urbanistes,
les architectes ou les maîtres d’œuvre sont contraints par les dispositions légales
d’aménager des places de jeu, il ne s’agit pas uniquement d’une question de mètres carrés, mais surtout de qualité.
Il est nécessaire de réaliser des places de jeu vivantes, variées, destinées à toutes les classes d’âge et de prévoir un équipement
ayant une valeur pédagogique reconnue. Elles doivent être comme des appartements en
plein air, sorte de havres de nature et de sécurité. » Tribune de Genève, 15 août 1976, p. 14.
7 « Sur la place de jeu, elles ne jouent pas avec les autres enfants ; toujours les deux ensembles [sic] ou chacune pour soi. » Flair, octobre 1976, p. 20.
8 « À LOUER dans immeuble de belle présentation encore quelques appartements qui vous attendent
à des prix intéressants. Certains avantages tels que solarium et douche sur le toit,
grand parking et belle place de jeux pour enfants vous décideront à vous renseigner. » Tribune-Le Matin, 24 juillet 1977, p. 4.
9 « Il faut penser aux citoyens de demain. On vient d’aménager la place de jeu du Mail, et la pluie n’a pas découragé ses utilisateurs. Bientôt, ce sera au tour
de la place de jeu des Charmettes. » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 21 octobre 1993, p. 10.
10 « Qu’en est-il des plages, des places de jeux et des animations pour les enfants ? » Le Nouveau Quotidien, 26 juillet 1995, p. 13.
Remarques. Correspond au français de référence terrain de jeu (v. par ex. NPR 1993).
III.◆
1.◆ place de parc. Place de stationnement individuel. Places de parc extérieures, intérieures. Places de parc pour handicapés. Appartements
avec places de parc à disposition*. On prévoit la construction d’un parking de 300 places de parc.
11 « L’entrée en ville. Naturellement pas de place de parc autour de la place Neuve ; il me plante là avec la voiture, ma Lolo je te confie
le bateau, débrouille-toi pour parquer… » A.-L. Grobéty, Zéro positif, 1975, p. 290.
12 « [titre] Nouvelle infrastructure à Aigle / Places de parc bienvenues / Depuis le 1er août, le centre de la ville dispose de 100 unités de parking supplémentaires en souterrain. » 24 heures, 4 août 1992, p. 24.
13 « BUREAU 100 m2 de plain-pied, grande luminosité, avec vitrine, moquettes, prises ordinateur, spots,
nombreuses places de parc devant la porte. » L’Est Vaudois, 24 février 1993, p. 23.
14 « Dans toutes nos cités, malgré les multiples efforts entrepris pour y remédier, il
arrive aux automobilistes de rencontrer des difficultés de stationnement. Cet état
de choses amène trop souvent des conducteurs mal informés, toujours pressés, voire
négligents, insouciants ou mal élevés, à occuper les places de parc – pourtant dûment signalées – réservées au seul usage des handicapés. » Courrier neuchâtelois, 23 juin 1993, p. 24.
15 « Les griefs des opposants […] sont à peu de choses près les mêmes que ceux développés
dans la pétition. Trop de suppressions de places de parc, un surnombre de places limitées à trente minutes, la suppression de la circulation
dans la cour du Château, la fermeture de la place de la Liberté. Toutes ces mesures,
pensent-ils, vont encore éloigner le monde de la vieille ville [de Delémont], et contribuer
à sa mort à petit feu. » Le Quotidien jurassien, 5 juillet 1993, p. 5.
16 « Un grand “Boucherie” en lettres jaunes sur le trottoir indique aux clients quelques places de parc réservées devant le magasin […]. » Le Nouveau Quotidien, 22 mars 1994, p. 32.
17 « L’agrandissement de la gare CFF*, la construction de 2200 places de parc et de 60 nouveaux guichets d’enregistrement forment les autres points forts. » Le Nouveau Quotidien, 26 juin 1995, p. 6.
◇ (var.) Place de parcage.
18 « À vendre, région Delémont, garage automobiles avec maison d’habitation / Avec agence
officielle, clientèle régulière […], bureau et nombreuses places de parcage […]. » Le Démocrate, 10 février 1993, p. 16.
↪ V. encore s.v. plot III.
Remarques. Les équivalents du français de référence, place de stationnement et place de parking, se rencontrent aussi à l’occasion en Suisse romande, mais y sont plus rares.
III. 2.◆ Parc de stationnement collectif. Se garer sur la place de parc de l’hôtel de ville.
19 « Les propriétaires de véhicules pourront parquer ces derniers sur la place de parc située devant l’ancien hôtel Bel-Air et sur la place de la Gare, qui seront débarrassées
de la neige dans la mesure du possible. » Feuille officielle de la République et Canton de Neuchâtel, 24 novembre 1973, p. 857.
IV.◆ place de sport. Site aménagé pour la pratique de l’athlétisme et des sports d’équipe, appartenant
le plus souvent à une école ou à un club sportif. Aller jouer au foot à la place de sport. ⇒ halle II 1.
20 « Un actif comité que préside M. F. H. a convoqué, lundi passé, une conférence de presse
afin que la population de la localité puisse être renseignée sur l’étude entreprise
afin de doter le village d’une place de sport. De nombreux projets ont été élaborés ; toutefois, il serait à souhaiter que finalement
soit retenu le projet figurant sur le plan d’ensemble de la halle* de gymnastique. » Le Pays, 8 juillet 1976, p. 5.
21 « En collaboration avec le club de football, la commune de Daillens est en train de
faire aménager une place de sport à la sortie du village en direction d’Eclépens, à côté du cimetière et du terrain
actuel. […] Cette nouvelle place de sport comprendra un terrain de football, un terrain d’entraînement, une piste de course
droite combinée avec un saut en longueur et un autre en hauteur, une aire de lancer
du boulet et fosse à sable avec des perches à grimper. Si les enfants des écoles y
trouveront donc leur compte pour les cours de gymnastique, le club de football n’a
pas non plus été oublié et même le projet dans son ensemble bénéficiera de son concours. » 24 heures, 1er septembre 1976, p. 27.
↪ V. encore s.v. piolet.
V.◆ place de travail. Emploi (rémunéré). La création de nouvelles places de travail. La disparition, la supression, le maintien
de plusieurs places de travail. Chercher à sauver sa place de travail. Maintenir,
sauvegarder des places de travail.
22 « Ainsi voulons-nous collaborer à contribuer à la relance économique, améliorer la qualité
de la vie et maintenir des places de travail. » Coopération, 27 mai 1976.
23 « De nouvelles places de travail dans le vallon, voilà un événement qui nous sortira un peu de la situation morose
de ces derniers temps. » Tribune-Le Matin, 28 novembre 1976, p. 22.
24 « M. M. P. […] souhaita que le secteur industriel connaisse le même développement que
le secteur agricole, en Ajoie, afin d’offrir davantage de places de travail à la population. » Le Pays, 15 décembre 1976, p. 3.
25 « Notre but est de sauver notre place de travail et notre salaire, car nous avons presque tous une famille à nourrir. » Tribune-Le Matin, 20 janvier 1977, p. 4.
26 « Entre 1973 et 1976, la Suisse a perdu quelque 370 000 places de travail. En trois ans, le taux d’occupation a baissé de 12,2 pour cent. » Le Pays, 4 février 1977, p. 3.
27 « Du succès de ce programme dépendra la position de l’économie helvétique. Nous pourrons
alors calculer le nombre des places de travail qui demeureront en Suisse pour coopérer avec le tissu économique européen, ou avec
ce qu’il en reste… » L’Hebdo, 3 juin 1993, p. 43.
28 « 750 places de travail en moins l’an passé, 500 suppressions prévues cette année : le géant bâlois de la
chimie poursuit sa restructuration en terre helvétique. Qui va de pair avec une baisse
des investissements. » Le Nouveau Quotidien, 30 mars 1994, p. 1.
29 « Le but de notre participation n’est pas d’augmenter le nombre de prix Nobel en Suisse,
mais bien d’accroître les places de travail ainsi que la compétitivité économique et industrielle du pays. » Journal de Genève, 30 septembre 1994, p. 19.
30 « Autrement dit, en faisant passer les riches à la caisse et en taxant davantage les
entreprises, on risque, disent-ils, de provoquer des départs de sociétés ou de gros
contribuables ; et il sera encore plus difficile d’attirer les nouvelles entreprises.
Ce qui est un frein à la création de places de travail à Genève. » Le Nouveau Quotidien, 5 mars 1996, p. 8.
Remarques. Ce dernier emploi est critiqué (Défense du français), mais très fréquent.
Commentaire. I. Statalisme ; calque de l’all. Waffenplatz n. m., de même sens. Correspond à l’ital. piazza d’armi et au romanche plaz(za) militar(a) ou plaz(za) d’armas n. m. (f.). Sans tradition lexicographique (avec ce sens). – DudenSchweiz 1989 ; PledariGrond
1993 ; Service de terminologie de la Chancellerie fédérale. — II. Calque de l’all. Spielplatz n. m. “ein Platz (bes. in der Stadt) mit verschiedenen Geräten, auf denen Kinder spielen
können” LangenscheidtGroß 1993. Sans tradition lexicographique (mais cf. MeijerEnq 1962, p. 138) ; non relevé par les puristes. — III. Calque de l’all. Parkplatz n. m., de même sens. Ne semble pas avoir été relevé par les défenseurs du bon usage. Selon
Lengert 1994, p. 364 (où la rubrique bibliographique concerne un tout autre emploi
du mot), place de parcage serait attesté depuis 1955, et place de parc depuis 1968 (sans réf. textuelles). — IV. Calque de l’all. Sportplatz n. m. “ein Platz, auf dem man im Freien Ball spielen u. Leichtathletik treiben kann” LangenscheidtGroß 1993. Sans tradition lexicographique (mais cf. MeijerEnq 1962, p. 138) ; non relevé par les puristes.
— V. Calque de l’all. Arbeitsplatz n. m. ; a souvent été critiqué comme germanisme. Avec le sens de “poste, situation, travail (souvent modeste)”, place appartient au français de référence (depuis 1611, v. FEW 9, 39a, platea I ; GR 1985 et 2001 s.v. place III 5 ; TLF s.v. place I C 3).
Bibliographie. Défense du français n° 170 (juin 1977), 182 (sept. 1978), 264 (nov. 1986), 270 (mai
1987) et 363 (oct. 1996) ; Alpha 1982.
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