confrérie n. f. (souvent écrit avec majuscule)
◆ Corporation laïque, société regroupant des personnes exerçant le même métier.
★ Les confréries organisent de nombreuses activités pour leurs membres, et parfois aussi des festivités
pour toute la collectivité. La noble confrérie. La Confrérie des vignerons. La Confrérie des préfets* vaudois. Les confréries bachiques (ou vineuses), gastronomiques et artistiques. ⇒ abbaye 3 ; abbé-président ; jeunesse ; ressat 2.
1 « La fête [des Vignerons], organisée par la Confrérie des vignerons de Vevey, et dont la dernière eut lieu en 1955, durera du 30 juillet
au 14 août 1977. » Coopération, 29 avril 1976, p. 4.
2 « Plus de 140 délégués de la plupart des confréries romandes participeront dimanche à Estavayer au vingtième anniversaire de la renaissance
de la noble confrérie des pêcheurs. […] Forte aujourd’hui d’une soixantaine de membres, la noble confrérie des pêcheurs avait repris son activité en 1956 à la suite de la découverte, dans
une armoire de la sacristie, de la bannière du groupement qui fut fondé en janvier
1658. » L’Express, 6 août 1976, p. 15.
3 « Le préfet* de Lausanne […] a conservé dans sa carrière un sourire bellettrien [= relatif aux
Bellettriens, membres de la Société de Belles-Lettres], dans ses discours aussi, peut-être moins dans ses prononcés [= arrêtés préfectoraux].
On lui doit d’animer la Confrérie des préfets* vaudois, précieuse institution vaudoise. » 24 heures, 15 septembre 1976, p. 3.
4 « L’ordre [des chevaliers du bon pain] entretient d’étroites relations avec les confréries bachiques, gastronomiques et artistiques. » Le Pays, 9 février 1977, p. 1.
5 « Et l’abbé-président* de citer la vieille devise de la confrérie “ora et labora” et de rappeler ses idéaux de travail bien fait, d’amour du sol natal et de la patrie. » La Liberté, 20 mai 1977, p. 3.
6 « J. P., qui était entouré de plusieurs amis, a signé le livre d’or de la Confrérie helvétique des peintres, organisatrice de l’exposition […]. » Feuille d’Avis de Vevey, 30 juillet 1977, p. 9.
7 « Agissant au nom de la Confrérie des vignerons, la commission des vignes a attribué des primes offertes par la confrérie, la Confédération et le canton* à certains vignerons méritants. » Tribune-Le Matin, 14 août 1977, p. 14.
8 « Événement d’importance, hier soir au Château de Chillon, puisque c’est le conseiller* fédéral J.-P. D. en personne qui a intronisé le nouveau Gouverneur de la Confrérie du Guillon*, en la personne du vigneron de Denens […] L. O. Lequel succède donc au conseiller
national* A. P., qui exerçait cette fonction promotionnelle du vin vaudois depuis 1984. » L’Est Vaudois, 6 février 1993, p. 1.
9 « L. O. n’en a pas moins trouvé dans l’étymologie le rempart de la misogynie du Guillon* : “Par définition [sic], il n’y a pas de place pour les femmes dans le monde des confréries.” » La Presse, 6 avril 1994, p. 2.
◇ (plus rare) Société non corporative, regroupant des personnes autour d’un intérêt commun.
10 « Rappelons que la Confrérie du Melon est une société dont le but est basé sur la connaissance et la dégustation
des vins. Elle organise aussi des excursions vinicoles et gastronomiques. » Le Pays, 4 février 1977, p. 5.
Remarques. Cf. encore confrère n. m. “membre d’une confrérie” (« Messieurs les confrères sont informés qu’ils jouissent d’un droit prioritaire pour l’achat de leurs billets. » 24 heures, 13 septembre 1976, p. 12 ; « Nous rappelons aux confrères que la présentation de la carte de membre est indispensable pour assister à l’assemblée
[de la Confrérie des vignerons]. » Feuille d’Avis de Vevey, 21 mai 1977, p. 8). — Il existe pour désigner le chef d’une confrérie plusieurs dénominations :
abbé-président*, président ou gouverneur.
Commentaire. Archaïsme du français de référence (le sens de “corporation, association professionnelle” est donné comme « vieilli » dans les éditions successives du PR, dans GR 1985, 2001 et dans Hachette 1987, 1993),
encore très vivant en Suisse romande. — Selon Michel Francard (comm. pers., 15 août 1997), « les confréries gastronomiques se multiplient, surtout depuis les années soixante », en Wallonie et à Bruxelles.
Bibliographie. GPSR 4, 242a-244b.
Copyright © 2022, tous droits réservés
|