les citations
galetas n. m.
◆ Local servant de débarras sous les combles ; grenier. Appartement à louer avec cave et galetas. ⇒ chambre 4.
1 « Horst feuilletait des partitions, penché sur un petit piano à queue, que je n’avais pas remarqué jusque-là : le Bluthner de Maria, me dit Bruno, que Horst avait descendu du galetas en pièces détachées et qu’il avait mis deux jours pour accorder. » J. Mercanton, L’Été des Sept-Dormants, 1974, p. 345.
2 « Mais voyons, Dorette, il te faut le laisser travailler, ton futur époux, tu ne te rends pas compte que c’est sérieux pour lui maintenant, demain matin il a la philo ; qu’est-ce que tu vas faire s’il rate sa matu*, hein, adieu la noce, tu risques bien d’avoir à mettre la belle robe et les fleurs d’oranger au galetas jusqu’à l’année prochaine ?… » G. Clavien, Le Partage, 1976, p. 254.
3 « La veille, ceux qui avaient été désignés […] avaient déniché dans le galetas de vieux habits démodés, serrés dans quelque malle recouverte de toiles d’araignée. » A. Layaz, Malvallée, 1976, p. 158-159.
4 « À louer à Montagny-la-Ville / 8 km de Fribourg / 1 appartement de 3 pièces avec cuisine, douche, cave et galetas. » La Liberté, 17 septembre 1976, p. 19.
5 « Les organisateurs du camp recevraient avec reconnaissance […] les chaussures de ski, anoraks ou autres habits de ski qui traîneraient dans un galetas et ne seraient plus utilisés. » Le Pays, 3 mars 1977, p. 5.
6 « Il s’agit d’une magnifique propriété, luxueusement rénovée, jouissant d’un ensoleillement maximum, comprenant 7 chambres* […], vaste galetas très bien isolé, chauffage central au mazout, buanderie, cave, local de bricolage ; abri pour deux voitures. » Le Pays, 24 avril 1993, p. 20.
7 « On remonte ici [dans un musée d’ethnographie] les chemins du passé sur les traces du familier, de l’artistique ou du quotidien. Des traces infimes : photos jaunies, gravures, tapisseries, journaux, almanachs, médailles en argent, drapeaux, caricatures politiques. On croirait voir un joyeux bric-à-brac, mélange hétéroclite d’objets précieux, rares, “dignes” d’un musée, et d’autres tout droit sortis d’un galetas. » L’Express, 27 avril 1993, p. 25.
8 « Plus d’un millier d’objets, parfois insolites, témoignent sur plus de 1100 m2 de l’habitat, du travail et de la culture des régions alpines. Des objets que l’architecte a récoltés durant plusieurs années en fouinant, çà et là, dans les greniers et galetas du canton*. » Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 21 août 1995, p. 10.
Remarques. En français de référence, galetas est défini comme un “logement pratiqué sous les combles (vx.)” ou, au sens moderne, un “logement misérable, sordide” (v. par ex. GR 1985). Ces sens n’ont pas vraiment cours en Suisse romande.
Commentaire. Plus ancienne attestation du type en Suisse romande : GE 1541 (v. GPSR). Archaïsme-dialectalisme ; les attestations les plus anciennes du mot en français réfèrent à un logement pratiqué sous les combles, mais aussi à un local où on entrepose le foin et la paille (v. GdfC) ; dans de très nombreux parlers galloromans, le mot désigne un grenier (v. FEW), tout comme dans le français régional de Franche-Comté, de Savoie, de l’Isère, du Velay, du Val d’Aoste, d’Ardèche et du Languedoc.
Bibliographie. Poulain 1691 ; GuilleDial 1825, p. 14 ; GuilleNeuch 1829-32 ; HumbGen 1852 ; BonNeuch 1867 ; OffnerGrenoble 1894 ; « galatas “combles d’un bâtiment” » CarrezHJura 1901, 1906 ; Pier, PierSuppl ; NatschPoulain ; BrunMars 1931 ; FEW 4, 23a, Galata ; MeijerEnq 1962, p. 54, 78, 132 ; « “débarras placé sous les combles” Franche-Comté » DupréEnc 1972 ; VincenzLaCombe 1974 ; SchüleListeLar 1978 ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; MartinAost 1984 ; GR 1985 ; GagnySavoie 1993 ; FréchetMartVelay 1993 ; Lengert 1994 ; FréchetAnnonay 1995 ; GPSR 8, 60b-62a ; GR 2001.
Copyright © 2022, tous droits réservés