bock [bɔk] interj. et adj./n. m.
◆ À certains jeux de cartes (en particulier au jass*), annonce faite par un joueur pour avertir que la carte jouée est maîtresse, afin
que son partenaire réserve pour une autre fois la carte plus forte qu’il peut avoir ;
cette carte. Le joueur a annoncé « bock ! ». Cette carte est bock. Jouer son bock ⇒ blind ; bour ; chibre ; chibrer ; chinder ; jass ; nell ; pomme1 ; poutz ; poutzer 4 ; stöck.
1 « Un joueur qui joue une carte dont les valeurs ont déjà été jouées peut le faire remarquer
en disant “bock”. Ainsi celui qui joue la dame de cœur lorsque l’as et le roi ont déjà été joués dit
“bock” ; mais pas s’il a encore le roi de cœur en mains. Bien entendu c’est seulement le
joueur qui possède une carte “bock” qui peut utiliser cette expression ; il est interdit à un autre joueur de demander
“cette carte est-elle bock ?” ou de dire “cette carte n’est pas bock”. » Règlement suisse de jass, 1983, p. 13.
2 « C’est pourquoi chaque joueur devrait se souvenir du nombre d’atouts joués, des bocks ainsi que de l’annonce des divers partenaires et adversaires. » Id., p. 28.
3 « Rappelez-vous qu’aux cartes, pendant le jeu, on ne peut pas parler. Alors inutile
de demander : “Cette carte est-elle Bock ?” Personne ne pourra vous répondre. » Géober, (A)tout sur le jass, 1984, p. 47.
Commentaire. Première attestation en français de Suisse romande : 1897 (v. Pier s.v. yasse). Emprunt aux parlers alémaniques (et à l’all.) de Suisse, où Bock (littéralement “bouc”) s’emploie de la même façon et dans les mêmes contextes. Manque à FEW 15, I, 172b, bock.
Bibliographie. Pier s.v. boc ; GPSR 2, 579b s.v. bouc ; GrafBern 1987 ; DudenSchweiz 1989.
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