chibrer v. intr.
◆ Au jeu du jass*, laisser à son partenaire l’initiative de choisir l’atout (d’un joueur qui commence
la partie). ⇒ chibre ; chinder.
• « Pour la première donne seulement, le joueur qui reçoit le Sept de carreau peut choisir
la couleur atout ou “chibrer”, c’est-à-dire demander à son partenaire quelle sera la couleur atout. […] Lorsqu’un
joueur veut chibrer, il est interdit de dire : “Je passe”, ou “Je traverse”, ou encore “A toi”, etc. Seule l’expression : “Je chibre” [en italique dans le texte] est admise. » Géober, (A)tout sur le jass, 1984, p. 35-36.
Remarques. Il existe aussi une variante chiber, plus proche du mot allemand (et transcrite dans l’exemple suivant avec la graphie
allemande : « S’il renonce à faire atout, il “schieb” et c’est son partenaire qui doit désigner l’atout. » Règlement suisse de jass, 1983, p. 25). — On trouve encore le dérivé chibreur n. m. “celui qui chibre” : « […] la couleur la plus forte du jeu du chibreur. » Géober, (A)tout sur le jass, 1984, p. 128.
Commentaire. Emprunté au suisse alémanique (et all. de Suisse) schieben v. intr. “passer”, qui s’emploie de la même façon et dans le même contexte. Le ‑r- s’explique par l’influence de chibre (v. ce mot).
Bibliographie. TappoletAlem, p. 146 ; SchwId 8, 67 ; GPSR 3, 557b s.v. chiber ; FEW 17, 36a, schieben II 1.
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