1 « Une trentaine de membres de la Société agricole de Sierre et environs, pour la plupart des vignerons, accompagnés de M. J. N., ingénieur-agronome, ont visité samedi le vignoble haut-valaisan. Le nouveau parchet* viticole de Varone, avec une verrée* offerte par le syndic*-vigneron du lieu, M. J. G., a constitué la première étape de l’expédition. La seconde s’est déroulée dans le domaine de la maison Tavelli au-dessus de Loèche-Ville et la troisième à Visperterminen, à l’enseigne du “païen”. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 13 septembre 1976, p. 9.

2 « Lorsqu’on descend le fil du Rhône, il faut, pour rencontrer le premier vignoble, quitter le fleuve à Viège et remonter, en direction du sud, la vallée qui monte à Visperterminen. C’est là que, dans une sorte de cuvette miraculeusement dressée par la nature, orientée et incurvée avec la précision d’un ingénieur génial, poussent les plus hauts vignobles d’Europe. Ils ne sont pas seulement mûris par le soleil, mais surtout par le fœhn*, ce vent du sud chaud et sec, qui tombe tous les automnes sur le Haut-Pays. C’est ainsi que le païen, issu de savagnin, cépage originaire du Jura français, se récolte jusqu’à plus de 1200 mètres d’altitude. On le vendange tardivement, en décembre souvent, et parfois sous la neige. » J. Montandon, La Cuisine au fil du Rhône, 1977, p. 12.

3 « Le païen [en italique dans le texte], issu du salvagnin [sic] blanc ou traminer, est exclusivement cultivé entre Viège et Visperterminen jusqu’à une altitude de 1200 mètres. Sa fierté est de pouvoir s’enorgueillir de croître dans le plus haut vignoble d’Europe. » J. Follonier et al., Vins du Valais, 1977, p. 134.

4 « Le païen s’encave chez les propriétaires de Visperterminen, et ne se boit normalement que tiré sur lies, au tonneau. On ne le met pas en bouteille, et c’est un vin qui, pratiquement, n’est consommé que sur place. Malheureusement ce cépage est, depuis plusieurs années, atteint d’une maladie à virus, qui attaque les porte-greffes et les fait éclater comme des grenades trop mûres. Travaux et recherches sont poursuivis pour tenter de trouver un remède à ce mal mystérieux. Mais on n’a pas, jusqu’à ce jour, obtenu de résultat probant, et, plutôt que de perdre des récoltes, bien des propriétaires de ce petit vignoble se sont mis à planter des cépages rouges. C’est grand dommage, car ce païen, âpre mais puissant, long et fruité, mérite de figurer longtemps encore dans l’inventaire des gourmandises valaisannes. » J. Montandon, Le Valais à table, 1975, p. 66.

5 « Certes, on vous sert du païen dans certains cafés de la région, comme on trouve des ersatz de tout genre un peu dans tous les commerces. Mais le vrai, l’authentique vin de ces vignettes se rencontre dans les souterrains obscurs. Alors, si les dieux vous font signe de vous y rendre, ne dites pas non au bonheur. Buvez un verre, même deux, trois, si vous êtes accompagné d’un chauffeur abstinent. » Coopération, 11 novembre 1976.

6 « Pour de nombreuses gens, le vignoble valaisan se situe entre Loèche et Martigny et il peut paraître paradoxal qu’il puisse aussi se complaire au-delà de ces régions privilégiées. Et pourtant, bien que discrets et réservés, il n’en est pas moins vrai que certains parchets* haut-valaisans ont acquis une renommée qui a largement dépassé le cadre de nos frontières helvétiques. Nous songeons évidemment au vignoble de Visperterminen qui totalise non seulement une des superficies les plus importantes du Haut-Valais, mais a également atteint une réputation des plus élogieuses. Combien d’amoureux du vin n’ont-ils pas rêvé de déguster une fois au moins le glorieux “Païen” ou “Heidawein”. Ce nom à lui seul n’évoque-t-il pas toute une épopée et l’histoire parfois troublée de cette rude contrée ? » J. Follonier et al., Vins du Valais, 1977, p. 136.

7 « Païen 1992 : nez joliment parfumé aux senteurs de fruits exotiques, mangue en dominante. En bouche, fruité ample, puissant et corsé, mais bien tenu par une bonne colonne vertébrale d’acidité. Un vin avec beaucoup de prestance et de superbe ! » Le Matin, 30 mai 1993, p. 45.

8 « Si certains qualifient ces expériences de folkloriques, le païen de J.-M. C. n’en a pas moins retenu toute l’attention de chevronnés œnologues français, qui l’ont même comparé au sublime Montrachet. Son païen, ou heida, issu du même plant que les vins jaunes d’Arbois, magnifique vin de garde, tout d’équilibre, au bouquet évoquant le tabac, l’ananas, la paille, a récemment remporté le titre de meilleur blanc suisse. Sa production est presque confidentielle pour l’heure (quelque 10 000 bouteilles), mais les marchés allemands et français semblent lui réserver un accueil prometteur. » Le Nouveau Quotidien, 1er octobre 1993, p. II (suppl. Le Nouveau Vendredi).