jura n. m. (parfois écrit avec une majuscule)
◆ Fromage de lait de vache à pâte dure semblable au gruyère* mais fabriqué dans le Jura (Franches-Montagnes et Jura neuchâtelois). Une fondue au jura. Fabriquer des juras. 100 g de vieux jura râpé. ⇒ emmental ; gruyère ; tête-de-moine ; vacherin (fribourgeois).
1 « Le “Jura” est en train, depuis quelques années, d’acquérir sa propre personnalité. C’est un
fromage du type gruyère* qui a toujours été fabriqué dans les Franches-Montagnes, notamment pour utiliser,
durant l’été, les surplus de production, toutes les quantités de lait qu’on n’arrivait
pas à transformer en têtes-de-moine* […] ou en tommes*, et, pendant l’hiver, pour écouler la production des laits de fourrage sec. Il a,
pendant des années, été systématiquement récolté dans les diverses fromageries par
l’Union suisse du commerce du fromage qui ne le commercialisait que sous l’appellation
générique de “gruyère*”. Depuis quelques années, toutefois, les amateurs de ces fromages se sont multipliés,
et on tend aujourd’hui à distinguer, dans les commerces de détail, le jura des Franches-Montagnes du gruyère*. » J. Montandon, Le Jura à table, 1975, p. 84.
2 « Frottez d’ail un caquelon* de terre ou de fonte émaillée. Mettez-y 150 à 200 grammes de fromage par convive
en combinant un mélange de gruyère* moyennement salé et de jura, le tout coupé en lamelles et jamais râpé. » J. Montandon, La Cuisine au fil du Rhône, 1977, p. 87.
3 « Si vous avez la chance d’habiter un village du Jura neuchâtelois où les fromages sont
soignés, traités et mûris avec amour, n’achetez qu’une sorte de fromage : le Jura. Ni trop sec, ni trop jeune, bien salé sans l’être trop, pas trop vieux, ce qui rendrait
la fondue acide. » RecettesNeuch, 1993, p. 10.
Commentaire. Première attestation : 1975 (v. premier ex. ci-dessus). Dénomination métonymique (lieu d’origine du produit).
Bibliographie. Nic 1987, 1990.
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