|
éd. 2024 carac [kaʁak] n. m. (parfois avec une majuscule ; exceptionnellement caraque)
◆ Tartelette ronde et sucrée de 8 à 9 cm de diamètre, garnie d’une ganache crémeuse
au chocolat, recouverte d’un glaçage vert et surmontée d’une pastille de chocolat.
★ Généralement, les caracs sont recouverts d’un glaçage de couleur verte. Il existe néanmoins des versions avec
des glaçages d’autres couleurs (rose, jaune). Une recette de carac. Le glaçage des caracs. ⇒ biscôme ; boule de Berlin ; bricelet ; cuisse-dame ; merveilles ; taillaule ; taillé aux greubons ; tresse.
1 « D’habitude, le lundi, c’est le jour des ganaches. Mais aujourd’hui, il faut s’occuper
des éclats et du glaçage des caracs. » La Liberté, 26 novembre 2007, p. 31.
2 « La pâtisserie a également beaucoup apporté, des bricelets* aux caracs, en passant par le gâteau des Rois version suisse, les merveilles* de carnaval, le bonhomme de Saint-Nicolas, le biscuit milanais ou milan qui s’est
étendu de Bâle à tout le pays, le croissant aux amandes, les vermicelles ou les étoiles
à la cannelle. » 24 Heures, 13 décembre 2008, p. 27.
3 « La confiserie Zurcher fait saliver les gourmands avec truffes, caracs et autres plaisirs suaves depuis 1862. » L’Express, 29 décembre 2012, p. 6.
4 « Une spécialité Suisse [sic] : Le Carac : Une tartelette remplie de chocolat recouverte d’une couche de glaçage coloré en
vert » Twitter, 11 mai 2018.
5 « Elle nous offre de parfaits caracs dans une soucoupe blanche. Le carac est une gourmandise suisse à base de chocolat. On remplit une tartelette de pâte
brisée d’une ganache au chocolat. Quand la farce refroidit et durcit, on recouvre
le tout d’un glaçage teinté de vert. On réserve au frais pour que le tout prenne et
on apporte la touche finale en disposant au centre du glaçage une goutte de ganache
restante. Visuellement, on obtient le sosie d’un œuf, au blanc vert et au jaune noir
ou d’un œil vert à la pupille noire, si vous voyez ce que je veux dire. » Joachim Turin, Mâle de Tête : Trilogie cerbère ‑- Tome 1, 2020.
6 « À Lausanne, la pâtisserie typiquement romande s’est parée de rose en octobre pour
sensibiliser au cancer du sein. Trois confiseries ont répondu à l’appel d’une association
qui soutient les personnes touchées par la maladie et leurs proches. Et les ventes
de caracs ont triplé : 4000 pâtisseries ont été écoulées et 2000 francs récoltés. » RTS info, 31 octobre 2022.
◇ (en apposition) Tarte carac. Carac de la taille d’une tarte d’environ 25 cm de diamètre.
7 « Les tartes Carac sont souvent vertes, nous avons coloré cette pâtisserie en rouge. » Site web Betty Bossi, non-daté, consulté le 18 décembre 2022.
8 « Mes enfants, très souvent lorsqu’ils aiment un dessert de boulangerie me disent :
tu pourras en faire tu crois ? C’est chose faite aujourd’hui avec une petite tarte
juste pour faire plaisir à mes lutins. Un dessert qu’ils adorent et qu’ils me demandent
à chaque fois que nous allons à la boulangerie. Tellement meilleur de la faire sois[sic]-même😊 et en format XXL pour encore plus de gourmandise 😊 Les connaisseurs reconnaîtront
la tarte Carac grâce à sa jolie couleur verte » Site Facebook Maman fée moi des gâteaux, 17 mars 2019.
Commentaire. D’après l’Association Patrimoine culinaire suisse, la pâtisserie existait déjà dans les années 1920 : un pâtissier retraité témoigne
qu’il s’agissait alors d’un produit de luxe qu’on trouvait uniquement dans les grandes
villes. Un autre pâtissier interrogé rapporte que la confection du carac a été partie intégrante de son apprentissage, effectué durant la Seconde Guerre mondiale
dans le canton de Vaud. Sans tradition lexicographique, le mot carac est attesté pour la première fois dans la Feuille d’avis et journal du district d’Avenches, du Vully et des environs (VD), 10 sept. 1949, p. 3 (« BOULANGERIE – PATISSERIE / SPÉCIALITÉS : Cakes à thé, caracs. »). Sur le plan étymologique, il est probable que carac tire son nom du mot caraque qui désigne, dès la fin du XIXe s., un cacao de qualité supérieure produit dans la capitale du Venezuela, Caracas
(v. FavreDic 1894).
Bibliographie. FavreDic 1894 ; www.patrimoineculinaire.ch (consulté le 5 juillet 2024).
M. Avanzi
Copyright © 2022, tous droits réservés
|