les citations
repourvoir v. tr.
1.◆ Repourvoir une place, un poste, un emploi, un siège, etc., nommer quelqu’un pour combler un départ qui a laissé une place, un poste, un emploi, un siège, etc., vacants. Il faut repourvoir le poste de professeur de mathématiques au gymnase*.
1 « Et le Haut-Arvèche, le Bas-Arvèche… tu sais quelle sympathie ancestrale ils se portent, ces deux-là, surtout quand il s’agit de repourvoir l’équipe du gouvernail !… [en parlant d’élections] » G. Clavien, Un Hiver en Arvèche, 1970, p. 41.
2 « Nous constatons que les centaines de démarches que nous entreprenons pour repourvoir les postes libres n’aboutissent pas. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 2 avril 1973, p. 1502.
3 « Nous ne vous apprenons rien en vous disant que cette règle a dû subir de nombreuses entorses parce que plusieurs communes n’auraient pu repourvoir les postes vacants si elles s’en étaient tenues à la lettre aux lois scolaires. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 20 mai 1974, p. 101.
À repourvoir, vacant (place, poste, emploi, siège, etc.).
4 « Ils s’en iront chez eux, ils reprendront leur travail, ils discuteront de Bertholet, du boursier* déchu ; ils discuteront du poste à repourvoir ; ils devront choisir entre deux ou trois candidats et peut-être bien que parmi eux s’en trouveront qui avaient postulé en même temps que moi […]. » A.-L. Chappuis, Quand la grêle et le vent, 1960, p. 98.
5 « Quand on consulte la “Julie” [= la Tribune de Genève], il semble qu’il y a des quantités d’emplois à repourvoir, qu’on doit trouver une bonne place aussi facilement qu’une facture dans sa boîte aux lettres. Fichtre ! Ce n’est pas le cas. » A. Belperroud, Les toutes bonnes du syndic, 1973, p. 32.
6 « Nous aimerions faire une proposition au Conseil* d’État. C’est que lorsqu’il y aura une place à repourvoir dans n’importe quelle magistrature, on fasse appel à un conseiller* communal popiste [= du Parti Ouvrier Populaire] du Locle. On sera sûr au moins que tout le monde sera compris mais que la justice n’y trouvera pas son compte. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 27 février 1973, p. 1274.
7 « Comme il y a deux sièges à repourvoir, si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, on procédera, dans quinze jours, à un second tour de scrutin. » La Liberté, 24 novembre 1975, p. 19.
8 « Dans les 62 communes du canton* de Neuchâtel, les électeurs neuchâtelois ont renouvelé ce week-end leurs autorités communales. 1506 sièges étaient à repourvoir. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 10 mai 1976, p. 15.
9 « Elle a agi en règle, préparant les dossiers, enregistrant les références puis soumettant les candidatures à la commission scolaire qui faisait son choix en se basant sur les candidats les plus qualifiés pour les trois postes à repourvoir dont deux ont été mis au concours. » L’Express, 23 juin 1976, p. 3.
10 « Pour être valable, une liste ne devra pas présenter plus de candidats qu’il n’y aura de sièges à repourvoir et être dûment signée par dix personnes au moins habilitées à voter à Diesse. Si le nombre des candidats est égal à celui des sièges vacants, ils seront élus tacitement. » L’Express, 24 novembre 1987.
repourvu part. passé adj. Qui n’est plus vacant, qui est à nouveau occupé.
11 « Si l’on tient compte du fait que l’on a dû autoriser également des maîtres ayant dépassé les 65 ans à enseigner encore, on arrive à la conclusion que 60 postes sont repourvus en Valais actuellement, au moyen de mesures d’exception […]. » L’Express, 27-28 novembre 1976, p. 27.
2.◆ Repourvoir un stock, le renouveler.
12 « Cette année, les organisateurs ont voulu donner à cette manifestation une importance accrue en étalant la fête sur deux jours, permettant ainsi aux commerçants de repourvoir leur stock au fur et à mesure de la demande, et aux nombreux visiteurs de trouver le moment propice pour y découvrir un trésor ou simplement passer quelques heures agréables dans une ambiance baignée de saveurs oubliées. » Coopération, 23 septembre 1976.
Remarques. Mot relevé par les puristes de Suisse romande, qui toutefois le tolèrent.
Commentaire. Premières attestations : 1609 (reprourvoir), 1610 (repourveues part. passif), v. Pier ; 1810 (repourvoir), Dumaine. Innovation de la langue administrative, également passée dans les patois. La forme repourvoir est attestée en moyen français avec le sens de “ravitailler ; réédifier” (v. Gdf > FEW), et une fois en français moderne avec le sens de “pourvoir à nouveau” (v. LittréSuppl 1877), qui rappelle quelque peu l’emploi classé sous 2, mais on ne la trouve jamais en dehors de Suisse romande avec le sens classé sous 1.
Bibliographie. Dumaine 1810, p. 257 ; DeveleyVaud 1824 ; GuilleDial 1825, p. 81a ; PeterVoc 1828 ; GuilleNeuch 1829-32 ; PeterCacol 1842 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ; Bridel 1866 s.v. reporvai ; BonNeuch 1867 ; OdinBlonay 1910, p. 483a ; Pier ; FEW 9, 484b, prŌvĬd ?re I ; IttCons 1970 ; SchüleListeLar 1978 ; FichFrBE n° 432 (septembre 1979) ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; GR 1985 et 2001 (où la première datation « mil. xixe s. » est erronée) ; Lengert 1994 ; OffScrabble 1995 ; Défense du français (fiche sans date).
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