les citations
boursier, -ière n. m., f.
◆ Personne qui tient une caisse commune, trésorier ; (spécialement) fonctionnaire communal préposé aux finances. Boursier communal, boursier de (la) commune, boursier de paroisse, boursier honoraire.
1 « Le lendemain déjà, chacun savait que l’ancien boursier de la commune avait réintégré son domicile. […] On parlait du “retour du boursier” lorsqu’on se rencontrait. » A.-L. Chappuis, Quand la grêle et le vent, 1960, p. 140.
2 « Il ne côtoie rien que du sérieux, du conseiller, du colonel, du syndic*, du boursier, exceptionnellement du pasteur. Et aussi du client, parce qu’il faut bien vivre. » E. Gardaz, Le Vin vaudois, 1975, p. 51.
3 « Communications de la Municipalité : pour répondre à l’interpellation de M. J.-C.V., à propos du remboursement de la part de l’impôt communal affecté aux frais de culte des Églises réformée et catholique, la Municipalité indique qu’il suffira dorénavant que le requérant présente sa demande écrite à la Municipalité au moment de déposer sa déclaration d’impôt. Le boursier communal défalquera automatiquement sur le bordereau les montants remboursables. » 24 heures, 25/26 septembre 1976, p. 16 [VD Orbe].
4 « La 13e fusion de communes décidée hier, est pour certains un porte-malheur. Car on était bien dans les communes qui n’avaient plus de boursier pour percevoir les impôts. Dire qu’il faudra maintenant les payer. » La Liberté, 11 mai 1977, p. 17.
5 « Vu la démission du titulaire, la Municipalité de Chardonne [VD] met au concours le poste de boursier communal (homme ou femme) et préposé aux assurances sociales à plein temps. Ce poste comprend la tenue de la bourse communale [v. rem. ci-dessous], du service des assurances sociales avec le titre de préposé et la gérance des immeubles communaux. » Journal d’Yverdon, 8 février 1982, p. 37.
6 « Montagny-près-Yverdon [VD] — Municipalité — Nous engageons boursier(ère) […] / Le poste (env. 35 %) peut être assuré selon convenance, tout en participant à la permanence du bureau communal. » Journal d’Yverdon, 3 juin 1986.
7 « [titre] Le boursier communal puisait dans la caisse pour mener grande vie / Soupçonné d’avoir détourné en plusieurs années une somme estimée entre un demi et un million de francs, l’employé […] a été arrêté samedi dernier. » Le Nouveau Quotidien, 9 novembre 1994, p. 23.
8 « Une brochure explicative aurait dû être envoyée aux communes à la fin de l’année par l’Administration fédérale* des contributions (AFC) ; sa version française n’a été imprimée que la semaine dernière et les boursiers l’attendent encore. » 24 heures, 10 février 1995, p. 19.
9 « Deux communes fribourgeoises (sur 253) connaissent une organisation particulière : Cormérod, dans le Lac, et Autavaux, dans la Broye, ont pour boursière l’épouse du syndic*. » Le Matin, 5 mars 1995, p. 9.
↪ V. encore s.v. repourvoir 1 ; syndic 1.
Remarques. Terme officiel dans les communes de VD et FR. Dans les communes des autres cantons romands, on emploie plutôt caissier, ‑ière ou receveur, ‑euse. — Pour la caisse communale, on trouve occasionnellement le terme bourse communale (v. 5e ex. ci-dessus). Bourse au sens de “trésor” se trouve dans des documents anciens genevois et fribourgeois (GPSR 2, 670b).
Commentaire. Archaïsme du français central, attesté en mfr. (Gdf 8, 343b ; Huguet). Devenu rare au xviiie siècle selon Trév 1732, on le rencontre encore (quoique très sporadiquement) dans la lexicographie française du xxe siècle, sans toutefois aucune citation témoignant de son usage réel (Lar 1928 ; « fam. » TLF). — Sens absent (pour le mfr.) dans FEW 1, 668a, byrsa I (mais cf. apr. borsier “trésorier” ibid.).
Bibliographie. GPSR 2, 672ab.
Pierre KNECHT
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