les citations
épéclée n. f. (var. 〈VD nord〉 épécalée, empécalée ; Canton de Fribourg péclée)
(fam.) 1.◆ Choc occasionnant des dégâts ; chute accidentelle. ⇒ épécler.
1 « Il est tombé dans les rochers, quelle épéclée il en a. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
2 « C’est pas leur truc, aux journalistes, les sports d’hiver. Un accident est si vite arrivé. Si vous passiez à la rédaction de notre “journaux Impex”, vous verriez les dégâts ! Que ce soit la monumentale épéclée de l’un en descente à ski, […], que ce soit le claquage musculaire de l’autre en peau de phoque, […]. » L’Express, 20 février 1997, p. 44.
(spécialement) Grave accident de circulation.
3 « Deux voitures sont entrées en collision : quelle épéclée ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
4 « Il y a eu une épéclée au croisement. » Homme, env. 50 ans (VD Nord), 1989.
2.◆ Râclée. ⇒ assommée, astiquée.
5 « Il a reçu une épéclée de ses camarades d’école. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Colombier).
6 « Gaffe-toi*, il est violent, ne le provoque pas, sinon tu vas prendre une épéclée ! » Homme (VD Nord), 3 mars 2003.
3.◆ Grande quantité. ⇒ bourrée 3, crachée 2, craquée 2, trâlée.
7 « Il y avait au verger une épéclée de pruneaux*, l’automne dernier. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Arnex).
Localisation. 1 et 2 : Canton de Vaud et Canton de Neuchâtel. 3 : Canton de Vaud, Canton de Genève, Canton de Fribourg, Canton de Neuchâtel.
Remarques. Semble mieux résister que le vb. épécler lui-même. — Les variantes empécalée et épécalée (VD Nord) ainsi que péclée (FR) sont attestées au sens 3.
Commentaire. Première attestation : 1911 (v. Pier). Emprunt du français régional au type patois correspondant ; part. passé substantivé du type épécler v. tr. (v. ce mot).
Bibliographie. Pier ; FEW 8, 308b, PĔSSŬLUS ; IttCons 1970 ; ChuardVaud 1979 ; GPSR 6, 574b s.v. épéḥlyā̩yǝ ; Had 1983 ; Nic 1987, 1990 ; CuenVaud 1991.
Pierre KNECHT
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