abricotine n. f.
◆ Eau-de-vie d’abricot. Abricotine paysanne. ⇒ damassine 2 ; distillée ; goutte ; pomme2 ; pruneau 2 ; Williamine.
1 « On fait aussi de remarquables kirschs, d’excellentes prunes, des quetsches délicieuses.
On distille l’abricot, qui produit une eau-de-vie fine et délicate. Tout au plus faut-il
regretter que, pour certaines de ces spécialités, des commerçants aient semé la confusion
dans le public en baptisant du même nom l’alcool et la liqueur issus d’un même fruit.
Prenez garde si on vous propose une williamine ou une abricotine : est-ce eau-de-vie ou sirop alcoolisé ? » J. Montandon, Le Valais à table, 1975, p. 116.
2 « À vendre / abricotine et williamine* de ma production, à 50°. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 24-26 décembre 1976, p. 12.
3 « Loèche-les-Bains, à louer / appartement de 2 1/2 pièces / meublé, 4 lits, TV, balcon,
libre tout de suite 50 fr. par jour. / Même adresse : très bonne abricotine paysanne. » Le Pays, 29 mars 1993, p. 22.
4 « Dans cet îlot de fraîcheur, le patron prépare des produits maison alors que son épouse
propose pas moins de treize fondues originales : des raisins secs aux herbes de montagne
en passant par la tomate, les champignons, les chanterelles, l’abricotine, le whisky, les amandes et les noix. » Le Nouveau Quotidien, 25 mai 1993, p. 32.
Localisation. Le produit est originaire du Valais, mais est aussi connu ailleurs en Suisse romande.
Commentaire. Dérivé fait sur abricot à l’aide du suffixe ‑ine, qui s’applique entre autres à « un produit extrait à partir d’une substance végét. » ; mais il s’agit en général de produits chimiques (caféine, théine, cocaïne, etc. ; v. TLF 9, 1294b, ‑in, ‑ine III A). À ajouter à FEW 9, 286b, praecoquum, auprès de frm. abricotine f. “esp. de prune”, etc. GR 1985 (et 2001) le donne sans marque régionale, mais ne cite pas ses sources.
Le mot a été relevé chez San Antonio (La Matrone des sleepings, Paris, Fleuve noir, 1993, p. 95), mais sans qu’il soit possible de le localiser.
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