piorner v. intr.
◆ (fam.) Geindre, se plaindre, pleurnicher, bougonner. Elle piorne tout le temps, cette vieille gribiche* ! ⇒ piorne ; bringuer 1 ; meule 2.
1 « Y piornent quand y a pas assez pour remplir tous les vases, y piornent quand y a beaucoup parce que les vases sont trop remplis ! » J. Fonjallaz, Le Chemin des vignes, 1973, p. 103.
2 « Si cet homme est à droite, il ne veut plus que faire du fric avec n’importe quoi et
n’importe comment ; cumuler pour sa pauvre bouche le maximum de râteliers. S’il est
à gauche, il se croit généreux en passant sa vie à “piorner” et à revendiquer, tient le travail pour une malédiction et se f… de ses devoirs les
plus élémentaires. » 24 heures, 31 mai 1978, p. 9.
Remarques. Très rare à l’écrit.
Commentaire. Premières attestations : 1827 (piourner), 1842 (piorner). Mot vraisemblablement emprunté par le français régional aux patois suisses romands, v. FEW. Le type est également attesté dans un point de
l’Yonne, dans l’Ain ainsi qu’en Isère. Il a en outre été emprunté par quelques parlers
alémaniques limitrophes (v. SteinerLehnw 1921).
Bibliographie. GaudyGen 1827 ; PeterCacol 1842 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ;
BonNeuch 1867 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 449b ; Pier ; BiseHBroye 1949,
p. 305 ; FEW 8, 415a, pĪ- 1 b γ ; IttCons 1970 ; GrafBern 1987 ; PLi depuis 1989 ; OffScrabble 1995 ; « crier (en parlant du poussin) » FréchetAin 1998 s.v. pieuner, var. pionner, piourner.
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