les citations
landsturm [lɑ̃(n)dʃtuʀm] 🔊, [landʃtuʀm] n. m. (exceptionnellement fém. ; parfois écrit avec une majuscule)
1.◆ (t. milit.) Troupes formées par les classes d’âge de 43 à 50 ans (avant 1961, jusqu’à 60 ans). Cette catégorie a été abolie en 1995. ⇒ élite ; landwehr ; milice 1.
1 « Un bon papa de la Landsturm va à son avant-dernière inspection et s’aperçoit à l’ultime minute qu’il a perdu le pompon de son képi. » IttCons, 1970, p. 133.
2 « Nous voudrions rappeler que, jusqu’en 1971, les participants à cette course commémorative du 1er-Mars incorporés dans l’élite* et le [sic] landwehr* partaient du Locle, tandis que ceux du landsturm et les vétérans prenaient le départ à La Chaux-de-Fonds. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 9 octobre 1972, p. 552.
3 « La guerre est déclarée. Par le jeu des alliances nationales, elle embrasera toute l’Europe. À leur tour, les soldats des anciennes classes (landsturm) sont appelés d’urgence. Sur le plateau de l’Andogne où pâture notre petit bétail, trois pastoureaux en âge de scolarité, établissent un plan de défense. » V. Darbellay et al., Liddes, 1976, p. 76-77.
↪ V. encore s.v. élite.
Remarques. Cf. encore le dér. landsturmien n. m. “soldat du landsturm” (« A ce moment défilent […] trois landsturmiens de notre village » V. Darbellay et al., Liddes, 1976, p. 78). Pour un synonyme, v. cit. ci-dessous 2. — Un équivalent approximatif et vieilli en français de France serait armée territoriale ou (subst.) la territoriale ; quant à landsturmiens, il correspond approximativement à territoriaux (v. par ex. NPR 1993).
2.◆ Soldat du landsturm.
4 « Ils sont apparus ce lundi matin ; ils sont apparus comme il y a déjà quelques années, alors qu’ils se rendaient à la relève. Les “landsturm” [sic] étaient rasés de frais, tout leur fourbi était bien astiqué et, en les regardant de derrière les fenêtres doubles où la bise* venait se casser le nez, on devinait l’odeur de la naphtaline. » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 98.
Commentaire. Première attestation en Suisse (dans un texte en français) : 1844 (v. Tappolet). Statalisme ; emprunt à l’all. Landsturm n. m. “levée en masse”, comp. de Land “pays” et Sturm “assaut”. Le mot apparaît régulièrement depuis Boiste 1829 dans plusieurs dictionnaires français, mais le plus souvent en référence aux pays germaniques. Il est (ou était) pourtant officiel en Suisse romande et en Suisse italienne. Le romanche traduit par davosa reserva (littér. “dernière réserve”).
Bibliographie. « landstourme n. f. » Boiste 1829 ; « landsturme » Land 1834 ; « landsturm » Besch 1845 ; Littré 1867 ; Lar 1873, 1902 ; TappoletAlem ; Pier s.v. landstourmien ; Lar 1931 ; FEW 16, 444b, landsturm ; Lar 1960 ; RobSuppl 1970 ; SchüleListeLar 1978 ; TLF ; Lar 1982 ; GR 1985 ; « dans les pays germaniques et en Suisse » PLi depuis 1988 ; DudenSchweiz 1989 ; Petralli 1990, p. 387, note 63 ; PledariGrond 1993.
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