les citations
cote [kɔt] 🔊 adj. (var. cotte)
1.◆ Arrêté, immobilisé, qui ne peut plus continuer à avancer. Se retrouver cote devant une porte fermée. Elle est de nouveau cote, ma montre. ⇒ coter ; arrête.
1 « C’est d’ailleurs vers l’écurie* que nous prolongions notre promenade. Souvent, nous restions cotte [en italique dans le texte] sur le seuil, muets, subjugués. Une puissante odeur de beuse [= bouse ; en italique dans le texte] nous assaillait. Quel calme sinon, quelle sérénité ! » BourquinPays, 1985, p. 48.
2 « [Ce qu’on a vu en 1994] La R. du flic C., un jour à midi, se trouver en bagnole cotte derrière les barrières de passage à niveau de Grandgourt. Disciplinée, notre R. coupe son moteur et, pour se passer le temps, se met à lire un magazine. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 3.
3 « [dans une impasse] Ouais, on est cote ici ; il faut faire demi-tour. » Femme âgée de 50 ans, 9 mai 1995 (JU Le Noirmont).
(par ext.) Fichu, fini, hors service. Les piles sont cotes, faudra les changer. La cartouche de mon stylo est cote. Quand la voiture sera cote, je ne sais pas si on pourra s’en racheter une.
2.◆ Embarrassé, arrêté dans son élan, qui ne sait plus comment continuer. Rester, se (re)trouver, être cote.
4 « J’aurais dû écrire mon discours et le lire ; je suis resté cote au beau milieu. » Enquête CD/I, 1976 (NE Le Landeron).
3.◆ Surpris, stupéfait, interdit. Être tout cote de qch. ; j’en suis resté cote ; cette nouvelle m’a laissée toute cote.
5 « Apprenant la nouvelle, elle est restée cote. » Enquête CD/I, 1976 (JU Porrentruy).
4.◆ Rassasié, repu. Après ce gâteau*, j’suis cote.
6 « Il a tant mangé qu’il est resté cote. » Enquête CD/I, 1976 (JU Bassecourt).
Localisation. Canton de Neuchâtel, Canton de Berne (Jura Sud), Canton du Jura (Jura Nord).
Commentaire. Première attestation : 1829-32 (v. GuillNeuch, p. 255). Adjectif verbal (⇒ arrête, enfle, gonfle2, trempe) de coter (v. ce mot) ; semble propre à NE-BE-JU, hormis une attestation à Sancey (Doubs) pour le sens 4 (être coute “être rassasié”, v. FEW).
Bibliographie. GuillNeuch 1829-32 ; Pier ; FEW 24, 91a, accŬbĬtare 2 a (mat. à compléter) ; Pid 1984, p. 166 ; BourquinPays 1985.
Simone QUENET
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