régional adj. et n. m.
◆ (Train) régional, (train) qui s’arrête à toutes les gares. Le régional de La Chaux-de-Fonds. ⇒ accéléré ; direct1.
1 « Voué aux chercheurs de champignons et de bois mort, et plus encore aux marcheurs épris
de solitude forestière et de grands espaces impeuplés, ce petit train régional ne me fera la surprise d’aucun belvédère de rochers et de neiges éternelles. » A. Rivaz, Ce Nom qui n’est pas le mien, 1980, p. 207.
2 « Car la bise* fonce tête baissée le long des trois quais, tel un grand express hâbleur venant de
l’est qui ne s’arrêtera jamais dans une si minable petite gare à six voies – dont
deux réservées, d’ailleurs, à des trains régionaux appartenant à de petites compagnies privées, qui s’en vont geindre et renifler dans
des vallées étroites en cul-de-sac… » A.-L. Grobéty, Infiniment plus, 1989, p. 254.
3 « Le train régional prenait jusqu’ici quarante-cinq minutes pour franchir les quelque 40 kilomètres qui
séparent Les Verrières de Neuchâtel. Avec le bus, le trajet dure septante* minutes, le temps que mettait au début du siècle le train à vapeur qui assurait ce
service. Les CFF* pensent économiser 700 000 francs par an en le déplaçant du rail à la route. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 24 mai 1993, p. 7.
4 « […] les trains régionaux Delémont-Bâle ont cessé de circuler. » La Suisse, 24 mai 1993, p. 7.
5 « Car, selon B. W., la raison principale de ce déficit réside dans une décision des
CFF* datant de 1987 : introduire l’horaire cadencé (au moins un train toutes les heures)
également pour les trains régionaux, quelle que soit l’occupation des rames ou les heures – de pointe ou creuses. » Le Nouveau Quotidien, 16 août 1993, p. 7.
6 « Il devient difficile de rater sa station dans les trains régionaux “Colibri”. Depuis le 1er juillet, le mécanicien annonce systématiquement et à temps tous les arrêts. » Via, 3e trimestre, 1993, p. 35.
7 « […] on ne comprend vraiment pas pourquoi les gens s’énervent lorsqu’on parle de la
suppression des trains régionaux entre Travers et Pontarlier. C’est normal qu’on les supprime, ces trains : il n’y
avait jamais personne dedans ! » L’Abeille, Journal de l’Abbaye de Fleurier [NE], 1993, n° 8, p. 6.
8 « Le train régional Bâle-Frick a déraillé vendredi soir, après avoir heurté une harde de sangliers […]. » La Suisse, 15 novembre 1993, p. 7.
9 « Un train régional a percuté deux locomotives en manœuvre hier matin en gare de Bâle. Une des locomotives
et la motrice du train régional ont déraillé, cette dernière s’étant renversée en travers des voies. » Le Nouveau Quotidien, 7 février 1994, p. 19.
10 « Certes, la région de Zurich, même si elle concentre deux tiers des actes de délinquance
ferroviaire, n’est pas la seule affectée. Quelques trains régionaux, y compris en Suisse romande, sont aussi devenus de mini “scènes de la drogue” ambulantes. » Le Nouveau Quotidien, 11 avril 1994, p. 2.
↪ V. encore s.v. torailler.
Remarques. Le syntagme est d’introduction relativement récente et s’est substitué à (train) omnibus, terme officiel et d’emploi courant en France, encore usité en Suisse romande dans
l’usage informel (« Entre Travers et Les Verrières, les omnibus sont supprimés depuis dimanche. Des bus les remplacent. » La Suisse, 24 mai 1993, p. 7). Cf. encore ital. rég. du Tessin omnibus (« fino a qualche tempo fa » Petralli, p. 257), remplacé par regionale.
Commentaire. Terminologie officielle des CFF*. Réintroduction récente d’un usage ancien (attesté 1886–1911, v. Pier). En Suisse,
correspond à l’all. Regionalzug, à l’ital. treno regionale et au romanche tren regiunal.
Bibliographie. Pier ; DudenSchweiz 1989 ; Petralli 1990 ; Indicateur officiel 1992-1993 ; PledariGrond
1993 ; Lengert 1994.
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