les citations
pendulaire adj. ; n. m., f.
◆ (Personne) qui fait la navette tous les jours (en tram, en train, en car* postal ou avec sa voiture) d’une commune à une autre entre sa résidence et son lieu de travail ou d’études. Travailleurs pendulaires. Les pendulaires créent des embouteillages sur l’autoroute à l’heure de pointe. Tarifs spéciaux des CFF* pour les pendulaires.
1 « Il serait intéressant d’établir une statistique sur les “pendulaires” venus de la périphérie, qui chaque jour occupent un espace public pour garer leur voiture pendant leur travail à Fribourg. » La Liberté, 2 août 1983.
2 « Et seuls quelque 200 000 pendulaires bénéficient encore de l’ancien prix [de l’abonnement demi-tarif des CFF*], en récompense de leur fidélité. » Le Matin, 27 avril 1993, p. 5.
3 « […] donnant droit aux pendulaires, que le réseau appelle soudain des “navetteurs” [v. rem. ci-dessous] » L’Express, 27 avril 1993, p. 11.
4 « Cependant, Zurich a tout à gagner de ces gros travaux entièrement pris en charge par les CFF* ; le tunnel du Zimmerberg prolongera celui de Thalwil presque jusqu’à Zoug, ce qui permettra d’effectuer le trajet Zurich-Lucerne en 39 minutes, soit dix de moins qu’actuellement. Or, les pendulaires sont nombreux entre la Suisse centrale et la métropole alémanique. » Le Nouveau Quotidien, 17 août 1994, p. 3.
5 « Les pendulaires font des petits. Il suffit de contempler l’autoroute de contournement de Lausanne aux heures de pointe pour saisir l’ampleur du phénomène. Mais les grandes migrations quotidiennes ne sont plus l’apanage de la région lausannoise et de quelques communes de l’arc lémanique*. C’est tout le canton* qui doit aujourd’hui prendre en compte la mobilité professionnelle croissante des Vaudois. Plus d’une personne active sur deux est désormais à ranger dans la catégorie des pendulaires. » 24 heures, 21 mars 1995, p. 15.
6 « Entre 25 000 et 30 000 pendulaires français passent quotidiennement la frontière. » Le Nouveau Quotidien, 12 juillet 1995, p. 12.
7 « Elle [la région de Moudon] semble forcée à un développement endogène ; ses pendulaires sont plus attirés par Lausanne que par la Broye fribourgeoise, et les projets de collaboration avec Fribourg […] sont encore en attente. » Le Nouveau Quotidien, 30 août 1995, p. 8.
8 « Signe des temps, une personne sur deux est pendulaire dans les cinq grandes agglomérations suisses. La mobilité intercommunale a connu une croissance spectaculaire : alors qu’aucune commune de Suisse ne comptait un taux de pendulaires supérieur à 60 % en 1950, c’est aujourd’hui le cas de la moitié des communes. […] Les pendulaires préfèrent se déplacer en voiture : plus de 50 % d’entre eux utilisent ce moyen de transport dans les agglomérations de Zurich, de Genève et de Lausanne et environ 40 % dans les agglomérations de Berne et de Bâle. » Journal de Genève, 7 février 1996, p. 8.
9 « Bâle-Ville débourse 7 millions pour transformer la petite gare Saint-Jean, qui jouxte la frontière française. Pendant 95 ans, elle s’est consacrée aux marchandises. Saint-Jean accueillera désormais des pendulaires alsaciens. » Le Nouveau Quotidien, 30 mai 1997, p. 21.
↪ V. encore s.v. gymnasien, ‑ienne.
Remarques. En Belgique, on dit navetteur, ‑euse (v. MassionBelg 1987 ; Belg 1994) ; c’est d’ailleurs le terme recommandé par DictTermOff 1994 pour remplacer l’anglicisme commuter. Cette source prétend que le terme navetteur est utilisé en Suisse et au Canada ; or, nous n’avons relevé qu’une seule attestation pour la Suisse (v. ex. cidessus), où ce terme suscite la surprise ; quant au Canada, nous n’avons rencontré ce terme dans aucune source. — NPR 1993 renvoie à banlieusard s.v. navetteur ; ce renvoi serait peut-être plus approprié si cette source ne définissait pas banlieusard par “personne qui habite la banlieue de Paris” (sic). En outre, un banlieusard peut vivre et travailler en banlieue, sans avoir à se déplacer d’une commune à l’autre.
Commentaire. Le français de référence connaît migration pendulaire n. f. “déplacement quotidien entre le domicile et le lieu du travail et vice-versa (t. de sociologie)” (depuis LarSuppl 1968, v. TLF et GR 1985 et 2001). L’emploi spécialisé du français de Suisse romande a sans doute été influencé par l’all. Pendler, ‑erin n. m., f., formé sur pendeln v. intr. “regelmäßig von einem Ort zum anderen fahren, besonders von der Wohnung zum Arbeitsplatz” (LangenscheidtGroß 1993) ; mais d’autre part, il n’est pas absolument inconnu en France (« Plutôt pendulaire ou plutôt cottage ? Les télétravailleurs sont légions [sic] et le phénomène pourrait prendre encore de l’ampleur dans les années à venir. » Libération, 1er mars 1995, p. 19). — Manque à FEW 8, 186b, pendulus 1.
Bibliographie. Sans tradition lexicographique.
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