gymnasien, -ienne n. m., f.
◆ Étudiant(e) au gymnase*. Une classe d’une vingtaine de gymnasien(ne)s. Le voyage d’études des gymnasiens. ⇒ gymnase, gymnasial.
1 « Autour de lui les ouvriers en bleu, les commerçants en blouse blanche paient leur
addition avant de regagner leurs garages et leurs boutiques. Les premiers gymnasiens de l’après-midi commencent à les relayer par petites troupes rieuses, ils s’asseyent
et allument des cigarettes, commandent des cafés, les garçons passent le bras au cou
des filles. » J. Chessex, L’Ogre, 1973, p. 47.
2 « Gymnasien (17 ans) cherche travail pour la durée des vacances de Pâques (5-19 avril). » Courrier neuchâtelois, 27 janvier 1993, p. 21.
3 « Pour obtenir les autres types de baccalauréat, une quarantaine de gymnasiens du Val-de-Travers se rendent quotidiennement à Neuchâtel […]. Par ailleurs, si l’on
oblige les gymnasiens à devenir pendulaires*, le Val-de-Travers risque de se transformer en vallée-dortoir […]. » Courrier neuchâtelois, 3 mars 1993, p. 28.
4 « […] les étudiants se rongent le frein devant ces copains qui ont des sous. Les apprentis
ironisent sur ces benêts qui gâchent leur été à préparer des examens alors qu’il y
a tant d’autres choses à faire. “C’est vrai, il y a très peu de contacts, renchérit J., qui commence ces jours son
apprentissage de commerce. On ne fait pas du tout les mêmes choses : au Jura, où j’habite,
les gymnasiens prennent le train de Porrentruy tous les matins. Ils ne font que bosser, dormir et
tous leurs loisirs se concentrent sur le week-end. Nous, on vit chaque soir, on a
le temps.” Retombée immédiate dans les statistiques : les apprentis sortent souvent, les gymnasiens moins. Les un(e)s ont un(e) petit(e) copin(e), les autres moins souvent. Pas le temps.
Les uns fument (les unes surtout : dès 16 ans, la moitié des apprenties sont fumeuses,
contre 25 % des gymnasiennes) et boivent plus d’alcool que les autres, qui n’ont que leur argent de poche à dépenser. » L’Hebdo, 26 août 1993, p. 43.
5 « [titre] Les gymnasiens s’informent pour assurer leur avenir / Y a-t-il une vie après la matu* ? Sans doute. Une multitude de formations universitaires, parauniversitaires ou polytechniques
s’offrent au bachelier en quête d’avenir. […] durant trois jours, à l’Université de
Lausanne […], les gymnasiens vaudois pourront se renseigner très concrètement sur une vaste palette de métiers. » 24 heures, 29 mars 1995, p. 22.
Localisation. Parallèlement à l’usage respectif de gymnase et de collège ou lycée, on emploie les termes de collégien, ‑ienne à 〈Canton de Genève〉 et lycéen, ‑enne dans 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉.
Commentaire. Première attestation : 1865, H.-F. Amiel, Journal intime, p. 17, (Éd. L’Âge d’Homme, 1986), cité dans DDL 43. L’affirmation relevée dans Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud, t. 5, p. 172 (et citée dans Lengert 1994) selon laquelle le mot aurait été créé en
1798 n’est étayée par aucune donnée textuelle et n’a pas de valeur philologique. Dérivé
en ‑ien(ne) de gymnase.
Simone QUENET
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