les citations
écurie n. f.
◆ Bâtiment où l’on abrite, garde et soigne le bétail (en particulier les bovins) à la ferme ; étable. Ramener les vaches à l’écurie pour la traite. ⇒ rural.
1 « Père et fils étaient maintenant à l’écurie et devisaient sur le troupeau [douze vaches et quatre veaux], quand soudain Max fit irruption. » A.-L. Chappuis, Quand la grêle et le vent, 1960, p. 134.
2 « […] et je veux pas seulement des vaches, mais des veaux, des chèvres, des moutons, une écurie modèle ; vous avez bien compris ? » G. Clavien, Les Moineaux de l’Arvèche, 1974 (1re éd. 1962), p. 123.
3 « Cette étable ne méritait pas non plus le nom d’écurie que nous lui donnions à tort, car évidemment nous ne possédions pas plus de chevaux que de vaches. » A. Peiry, L’Or du pauvre, 1968, p. 99.
4 « Là, un même chalet* abrite l’écurie, où se fait la traite, la fromagerie et le local d’habitation des bergers. » J. Montandon, Le Valais à table, 1975, p. 20.
5 « Et ce fut le village et les fenêtres ouvertes d’une longue écurie qui nous envoyait des bouffées d’une bonne chaleur animale. Nous entrâmes, saluant le berger qui trayait ses ruminantes aux fesses claires, ondoyant sous ses claques, et nous lûmes à haute voix, très amusés, leurs noms affichés en toutes lettres au-dessus de leurs stalles. » C. Bille, Le Salon ovale, 1976, p. 12.
6 « Plusieurs voisins intervinrent aussitôt au moyen d’extincteurs. En raison de la foudroyante progression du feu, leurs efforts devaient bientôt se révéler vains. Ils se hâtèrent alors de sortir des écuries 17 vaches et quelques veaux puis de les conduire en sécurité dans un pré voisin. » La Liberté, 20 mai 1977, p. 17.
7 « La vache et la chèvre serrées au flanc dans la toute petite écurie dans la pente, le seau de lait qui fumait. On n’avait que ça et on était beaucoup à se le partager ! » A.-L. Grobéty, La Fiancée d’Hiver, 1984, p. 411.
8 « La traite faite, l’Yves ne pense plus qu’à aller à la laiterie. En quittant l’écurie, il met en marche l’évacuateur de fumier. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 15.
9 « Le domaine compte suffisamment d’écuries pour que chaque génisse ait une place à l’abri. » L’Express, 24 avril 1995, p. 13.
Écurie de chevaux, bâtiment qui n’abrite que des chevaux. L’écurie du cheval.
10 « Bien sûr, il y avait encore le toit quand on est venu habiter à la ferme, et puis Frédéric a fait enlever les ardoises pour les mettre sur l’écurie du cheval, ça s’est dégradé… » G. Clavien, Le Partage, 1976, p. 384.
11 « Nous avons le “bol” de trouver ce réduit. Ce n’est autre chose qu’une ancienne écurie de chevaux qui servait dans le temps au relais des postes de l’Hôtellerie du Grand-Saint-Bernard. » 24 heures, 1er octobre 1976, p. 2.
Écurie à cochons, bâtiment qui n’abrite que des porcs ; porcherie. ⇒ boiton.
12 « Pendant ce temps, le propriétaire, enfermé dans le box de l’écurie à cochons où se trouvait le porc que l’on voulait tuer, passait à la patte arrière droite une corde faisant nœud coulant afin d’empêcher ce dernier de fuir à sa guise, une fois hors de l’écurie. » J. Montandon, Le Jura à table, 1975, p. 55.
Remarques. Cf. encore le composé grange-écurie n. f. “bâtiment combinant les fonctions de grange et d’étable” (v. ex. s.v. mayen 1, 2).
Commentaire. Première attestation : 1749 (« écuries des bêtes à cornes » Pier). Emprunt au français régional de France, où le mot est attesté avec ce sens sur une très vaste étendue (Touraine, Ouest, Ardennes, Champagne, Lorraine, Franche-Comté, Côte-d’Or, Ain, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Savoie, Dauphiné ; v. aussi DRF), avec une petite extension en Belgique (Ardenne namuroise et Gaume). Plusieurs dialectes galloromans connaissent aussi l’emploi de ce type lexical avec ce sens (v. FEW et ALF 451).
Bibliographie. GuilleDial 1825, p. 16 ; GuilleNeuch 1829-32 ; PeterCacol 1842 ; CalletVaud 1861 ; BonNeuch 1867 ; ConstDésSav 1902, p. 156b ; Pier, PierSuppl ; BoillotGrCombe 1929, p. 156 ; « Saint-Mard » Pohl 1950 ; « écurie des porcs » dans la métalangue de ALLy 326 ; FEW 11, 350a, scŪtĀrius note 5 ; GPSR 6, 126b s.v. écurie 3° ; « côte bourguignonne » ColloqueDijon 1976, p. 36 ; « Ard., Is., Sav. » RLiR 42, 1978, p. 170 ; TLF ; TuaillonVourey 1983 ; RouffiangeMagny 1983 ; RézeauOuest 1984 ; GononPoncins 1984 ; GR 1985 ; « Bretagne romane, Lorraine romane, Jura, Alpes du Nord » RézeauBibl 1986 ; DurafHJura 1986 ; PLi depuis 1989 ; « usuel » MartinPilat 1989 ; RouffiangeAymé ; LanherLittLorraine 1990 ; DucMure 1990 ; DromardFrComt 1991 ; TamineArdennes 1992 ; MazaMariac 1992 ; « usuel » VurpasMichelBeauj 1992 ; TamineChampagne 1993 ; BlancRouatVill 1993 ; « usuel » FréchetMartVelay 1993 ; GagnySavoie 1993 ; Lengert 1994 ; « Ardenne namuroise et Gaume » Belg 1994 ; « attesté » MichelNancy 1994 ; « usuel » SimSimoniTour 1995 ; « usuel » FréchetAnnonay 1995 ; SalmonLyon 1995 ; GermiChampsaur 1996 ; FréchetAin 1998 ; DRF 2001 ; GR 2001.
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