bornan n. m.
◆ Vent violent et orageux du sud, sud-ouest, soufflant de la Savoie sur le lac Léman.
La barque a été couchée par un coup de bornan. ⇒ bise ; fœhn ; joran ; vaudaire.
1 « Le bornan, c’est un vent qui s’engouffre depuis Genève… qui va lutter entre Genevois et Valaisans. » RSR, 25 novembre 1976.
2 « Et rien n’est traître comme un coup de bornan survenant au cours d’une journée très calme. Il n’y a pas un souffle dans l’air.
Et pourtant brusquement les orages nés dans les montagnes de Savoie descendent directement
sur le lac. Seuls les habitués voient venir le grain qui précède la tempête. » Le Magazine du Journal de Genève et Gazette de Lausanne, juin 1995, p. 15.
Localisation. 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton de Genève〉.
Commentaire. Première attestation : 1680-82 (v. PierSuppl). Selon GPSR, dérive du toponyme les Bornes, qui désigne la région montagneuse située en Haute-Savoie, au sud et sud-est du Léman,
avec un suffixe ‑an(d) qui se retrouve fréquemment dans des noms de vent. Le FEW rattache directement le
mot à une forme Bornan qui serait un nom de montagne, nom que le GPSR n’a « pas réussi à retrouver » ; mais cf. toutefois Le Grand-Bornand (arr. d’Annecy) et Le Petit-Bornand-les-Glières (arr. de Bonneville), noms de deux communes de Haute-Savoie situées près des montagnes
du Grand et du Petit-Bornand, déjà citées dans HumbGen. Ce vent est d’ailleurs également connu en Savoie sous le
nom de bornand (v. ConstDésSav).
Bibliographie. HumbGen 1852, p. 231 ; ConstDésSav 1902, p. 420a ; WisslerVolk 1909 ; Pier ; PierSuppl ;
FEW 1, 442a, Bornan ; GPSR 2, 521b s.v. bòrna̩n ; IttCons 1970 ; ChevalleyListe 1990.
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