automate n. m.
![]() ◆ Appareil public qui distribue des denrées, des objets ou des tickets après introduction
de pièces de monnaie (ou éventuellement de billets, d’une carte magnétique) dans une
fente. Acheter des cigarettes, des timbres, un billet de train à l’automate. Automate à boissons,
à billets. L’automate ne rend pas la monnaie.
1 « Plus personne au guichet, mais un automate à billets sur le quai : les gares perdent leur âme. Et aussi leurs automates à bonbons et leurs toilettes… » La Liberté, 18 mars 1983.
2 « L’automate devient roi ! / Les grands distributeurs de carburant nous l’assurent. L’avenir est
aux colonnes* d’essence intégralement automatiques. Qu’elles soient à billets, à cartes de prépaiement
ou de postpaiement, voire à la carte eurochèque. » La Suisse, 26 août 1985.
3 « Comme rien n’est plus crevant que d’errer dans un magasin sans savoir ce qu’on vient
y chercher, on a prévu des lieux de repos avec des automates à boissons et bientôt des journaux à feuilleter […]. » L’Hebdo, 3 juin 1993, p. 52.
4 « Devinette : comment se faire plumer sans jamais rencontrer le moindre voleur ? Il
suffit que votre route croise des appareils à monnaie, cette armada d’automates qui peuple une ville helvétique moyenne et s’avère indispensable à la vie quotidienne
de tout consommateur. Téléphone, salon-lavoir, distributeur de cigarettes, WC publics
ou encore photomaton vous obligent à posséder de la menue monnaie et à payer souvent
plus que votre dû. […] Uniques engins pouvant se targuer d’une honnêteté irréprochable :
les distributeurs de vivres placés dans les gares et les automates à billets des CFF*, lesquels vous rendent placidement la monnaie lorsqu’ils ont daigné fonctionner. » Le Nouveau Quotidien, 30 août 1993, p. 16.
5 « Ils [des malfaiteurs] ont également démoli des automates à boissons et à cigarettes, ainsi que des vitrines destinées à des expositions […]. » Le Nouveau Quotidien, 14 mars 1994, p. 22.
6 « Le billet [de tram ou de bus] le meilleur marché vendu par les automates bâlois coûte 80 centimes. » Le Nouveau Quotidien, 21 novembre 1996, p. 21.
↪ V. encore s.v. thune.
◇ (En part.) Appareil qui distribue des billets de banque après introduction d’une carte magnétique
pourvue d’un code d’accès personnalisé. Aller retirer deux cent francs à l’automate. ⇒ bancomat.
7 « Ils sont l’objet de convoitise ou suscitent la crainte. Depuis les années 80, les
automates à billets ont révolutionné le rapport des clients à leur banque. Et celui des consommateurs
à l’argent. » Le Nouveau Quotidien, 14 avril 1993, p. 1.
8 « Si UBS [= Union de Banques Suisses] et SBS [= Société de Banques Suisses] enregistrent
aujourd’hui sur toute la Suisse une moyenne de 60 % de retraits effectués à l’automate, les caissiers n’ont pas pour autant disparu. […] Contrairement à ceux qui apprécient
l’anonymat de l’automate, une frange de gens recherche justement la relation privilégiée avec une personne. » Le Nouveau Quotidien, 14 avril 1993, p. 3.
9 « Bons connaisseurs de la technique, le ou les voleurs se sont introduits dans les systèmes
d’exploitation des automates de distribution de billets. » Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 14 avril 1993, p. 15.
10 « Les voleurs se sont attaqué [sic] à onze appareils distributeurs d’argent dans les cantons de Lucerne, Schwytz et
Nidwald. Sans utiliser de cartes bancaires. Simplement en s’introduisant dans les
systèmes d’exploitation des automates. » Tribune de Genève, 14 avril 1993, p. 1.
11 « Nous devons donc tenir compte non seulement des prestations offertes […], mais aussi
du réseau de distribution – automates et guichets – et du nombre d’établissements qui acceptent telle ou telle carte de
crédit. » L’Hebdo, 3 juin 1993, p. 31.
Remarques. Le terme automate désigne encore la machine de la laverie automatique, la pompe à es-sence, et le tunnel
de lavage automatique des voitures (Corbellari 1968 ; Had 1983). — L’équivalent français
distributeur automatique (cf. aussi distributeur automatique de billets, abrév. D.A.B. ou DAB ; v. GR 1985 et NPR 1993) est plutôt rare en Suisse romande (« Vingt milliards de francs ont été retirés l’an dernier des distributeurs automatiques de billets en Suisse » Le Nouveau Quotidien, 14 avril 1993, p. 3). Cf. aussi appareil distributeur d’argent (Tribune de Genève, 14 avril 1993, p. 1 ; v. encore ici s.v. bancomat). Le distributeur de billets de banque, de train ou de métro s’appelle aussi en France
billetterie (automatique), v. NPR 1993. Au Québec, on appelle guichet automatique le distributeur de billets de banque (v. DQA 1992) ; cette appellation se rencontre
sporadiquement en Suisse romande et en France.
Commentaire. Première attestation (au sens général) : Corbellari, Vie et langage n° 200, novembre 1968, p. 706. Se rencontre sporadiquement en France (on a relevé
une affiche automates bancaires à Nancy, avril 1997) ainsi qu’au Canada (v. Seutin ; DulongCanad 1989) et au Luxembourg
(M. Francard, comm. pers., 15 août 1997), mais n’a pas été pris en charge par la lexicographie française. Le
mot constitue de toute façon un helvétisme de fréquence, probablement dû à l’influence
de l’all. Automat n. m. “distributeur automatique” (influence qui a dû jouer aussi dans le cas du Luxembourg).
Bibliographie. Corbellari 1968 ; FichFrBE n° 385, avril 1971 (présente cet emploi comme correct) ;
DFV 1972 ; Had 1983 ; GR 1985 ; PLi depuis 1989 ; DQA 1992 ; NPR 1993 ; Déf. du fr. n° 353, octobre 1995 (rejette cet emploi).
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