les citations
appointé n. m.
1.◆ (t. milit.) Soldat de première classe, s’étant distingué par son comportement exemplaire. ⇒ lieutenant ; major ; premier-lieutenant.
1 « Je te fais remarquer que je suis appointé. Appointé de cuisine. Un poste-clef dans l’armée. De ce fait, tout soldat ou soldate – ce que tu pourrais être – me doit le respect ; en-dessous de mon grade, bien sûr. » J. Follonier, La Sommelière, 1971, p. 47.
2 « Tu ne dois pas rester à ce stade inférieur de l’armée. Tu as de l’étoffe. Appointé, c’est honorable, certes, mais tu peux aller plus haut dans la belle hiérarchie militaire. » Ibid., p. 99.
3 « Il vit passer son régiment, lui tout petit, l’arme à l’épaule… François Pralong, appointé de la première guerre… » M. Zermatten, La Porte blanche, 1973, p. 159.
4 « Le caporal L. Fr. et l’appointé E. H., faisant équipe avec deux agents de Bâle, le caporal W. et l’appointé K., ont brillamment remporté le championnat d’hiver d’armée de la Ve division à Kandersteg, en catégorie lourde. » Le Pays, 10 février 1977, p. 5.
5 « […] l’Association […] s’est donné un nouveau président en la personne de l’armurier N. Sch., de Neuchâtel. Il remplacera l’appointé A. H. qui était en place depuis plus d’une vingtaine d’années. » L’Express, 14 avril 1993, p. 19.
(En apostrophe).
6 « Le capitaine venait de pousser la porte de la cuisine : – Tout est prêt, appointé ? – Prêt, mon capitaine ! » J. Follonier, La Sommelière, 1971, p. 85.
2.◆ Dans la police, grade supérieur à celui de simple agent mais inférieur à celui de caporal. Appointé de police, de gendarmerie ; appointé garde-frontière*.
7 « À cette sympathique occasion, M. L. Th., syndic*, accompagné de M. P. P., secrétaire municipal et de l’appointé de police J. E., lui a rendu visite pour lui apporter le cadeau traditionnel, […]. » Nouvelle Revue de Lausanne, 14 août 1976, p. 3.
8 « Avec ces nouvelles arrivées, le corps de police a un effectif, encore incomplet, de vingt et un membres. Ses cadres en sont […]. Il compte également cinq appointés, cinq agents, deux aspirants et deux gardes municipaux. » 24 heures, 12 janvier 1977, p. 17.
9 « Il y avait, mardi 1er février, 25 ans que le sgt H.-R. G., de la police cantonale* terminait son école de recrues à Berne. Immédiatement déplacé à Bienne, il obtint le grade d’appointé en 1962, celui de caporal en 1967 et celui de sergent en 1972. » Le Pays, 3 février 1977, p. 5.
10 « La direction de la police, le corps de police ont la tristesse de faire part du décès de Monsieur X. Br. / appointé de police » L’Express, 10 décembre 1985.
11 « Avec ses camarades bergers allemands et malinois, le superbe “Mirco” fait partie des plus précieux auxiliaires de la gendarmerie vaudoise. Âgé de 9 ans et fidèle compagnon de l’appointé Ch. N., il est même reconnu comme le roi dans la recherche d’armes et d’explosifs. » Le Matin, 8 novembre 1993, p. 11.
Remarques. Au féminin, on trouve la forme appointée (DictFémMasc 1991). — En France, correspond (au sens 1) à soldat de première classe (FEW 9, 596a, note 25).
Commentaire. Archaïsme ; maintien en français régional de français classique appointé n. m. “sous-caporal” (Cotgr 1611–Rich 1759), v. FEW 9, 591b, pŬnctum I 1 c et 596a note 25. Statalisme ; dans l’armée suisse, correspond à l’all. Gefreiter, à l’ital. appuntato et au romanche appuntà.
Bibliographie. FEW 9, 585-596, pŬnctum ; Pid 1983 ; GR 1985 ; PLi depuis 1989 ; PledariGrond 1993 ; OffScrabble 1995.
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