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recommander v. tr. (abs.)
◆ Commander une nouvelle consommation, dans un café ou un restaurant. Recommander un café, une tournée, un whisky.
1 « Deux whiskies. […] Et quand j’en recommande un autre, elle me regarde juste un peu, juste un regard, sois belle sers et tais-toi,
elle revient avec son verre. » A.-L. Grobéty, Zéro positif, 1975, p. 293.
2 « La petite horloge de marbre brille sans gentillesse dans la vitrine de Soldes et occasions. Martin Selz la voit de sa place, il a recommandé un café qui refroidit dans la tasse terne. » J. Chessex, Où vont mourir les oiseaux, 1980, p. 176.
◇ (en emploi abs.) S’il n’y a pas assez, on recommandera.
3 « Tout le village admire et envie, les carrousels* tourniquent en hachant Strauss père et fils, les bouteilles circulent de haut en
bas des tables, il y a longtemps que le vin d’honneur est bu, on commande et on recommande aux sommelières* qui transpirent. » J. Chessex, Portrait des Vaudois, 1969, p. 74.
Remarques. En France, cf. remettre ça “resservir ou reprendre à boire” (fam., v. NPR 1993).
Commentaire. Innovation romande non attestée à date ancienne. Formé de frm. commander v. tr. “demander (un plat, une boisson) au restaurant, au café” (v. par ex. NPR 1993) et du préfixe re- exprimant la répétition.
Bibliographie. Lengert 1994 suggère, étrangement, une « semantische Uminterpretation von gemeinsprachlichem recommander » ; il est évident qu’il s’agit d’une préfixation indépendante.
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