les citations
major de table n. m.
◆ Celui qui préside et anime un banquet, un repas de noces, une soirée. Être nommé major de table, faire le major de table. ⇒ ami(e) de noce.
1 « Le major de table donna connaissance d’une liasse de messages dictés par l’amitié, le respect ou la gratitude. » La Liberté, 17 juillet 1965.
2 « Le banquet fut servi sous la cantine* de fête. Il fut suivi d’une partie oratoire présidée par M. J. R., major de table, et au cours de laquelle s’exprimèrent notamment l’abbé-président* J. B. et M. J., syndic*. » Feuille d’Avis de Lausanne, 21 juillet 1969, p. 27.
3 « Pourtant Oin-Oin le nasillard n’a rien de commun avec l’épuisant major de table patenté sévissant dans les noces et banquets. » E. Gardaz, Oin-Oin et ses nouvelles histoires, 1973, p. 13.
4 « Comment, ils n’ont pas invité Joëlle avec toi ; ah, ça je trouve que ça n’est pas chic, toi qui as accepté de faire le major de table !… » G. Clavien, Le Partage, 1976, p. 403.
5 « La soirée se déroula dans une belle ambiance entrecoupée des bonnes histoires des majors de table, MM. A. et B. et de la belle musique de l’extraordinaire Fr. L. » Le Pays, 10 mars 1977, p. 17.
6 « Il fallait un major de table à la verve et à l’imagination chaleureuse […] pour entraîner tout ce monde dans la partie récréative. Il s’en tira à merveille, et l’accordéoniste B. G. et ses partenaires le secondèrent précieusement. » Le Pays, 22 mars 1977, p. 2.
7 « La tâche de “major de table” sera de se renseigner sur les orateurs éventuels pour leur donner à tour de rôle la parole. » Femina, 14 septembre 1977, p. 63.
8 « Nous cherchons pour un mariage le 2 octobre 1993 / major de table ou animateur » Le Quotidien jurassien, 20 août 1993, p. 31.
9 « Depuis 1989, il a mis à son répertoire toute une gamme d’animateurs ou majors de table – clowns, ventriloques, magiciens, etc. Attention au choix du major de table : il y en a de différents styles, pour différents goûts, tout comme les orchestres. » L’Objectif Fribourg, n° 50, 28 janvier 1994, p. 18.
10 « [Ce qu’on a vu en 1994] Le Maurice des godasses profiter du bastringue* ministériel pour faire la java durant trois jours, après avoir joué les majors de table. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de Carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 9.
↪ V. encore s.v. witz.
Remarques. Mot très courant, sans équivalent en français de référence. N’est guère senti comme helvétisme, si l’on en juge par son absence de presque tous les glossaires consultés.
Commentaire. Création particulière à la Suisse romande. Premières attestations : 1869 (v. LengertAmiel) ; 1887 (« M. Jules Maret, avocat, remplissant les fonctions de major de table, adresse des paroles de bienvenue à toute l’assemblée et donne la parole à M. Grosjean » Feuille d’Avis de Neuchâtel et du Vignoble neuchâtelois, 12 septembre 1887, p. 4) ; 1907 (« le docteur, nommé major de table, lut deux ou trois télégrammes de félicitations qu’on venait de recevoir ; on applaudit beaucoup, car il savait amuser ayant de l’esprit et de l’à-propos » C.-F. Ramuz, Les Circonstances de la Vie, p. 39 [éd. 1967]). — À ajouter à FEW 6, I, 58b, maior III 4 a.
Bibliographie. Pier s.v. ban 12° ; TLF s.v. major2 B ; PLi depuis 1989 ; Lengert Amiel 1998 ; GR 2001 s.v. major II 6.
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