les citations
knöpfli(s) [knøpfli] 🔊, [knœpfli] n. m. / f. pl. (knepfles, knaepfles [knɛpfl] 🔊, knepfes [knɛpf])
◆ Petites boulettes de pâte salée faites de farine, d’eau, de lait et d’œufs, que l’on fait cuire dans l’eau bouillante. Des knöpfli(s) maison. Pâte à knöpfli(s). Râpe à knöpfli(s). ⇒ floutes ; spätzli(s).
1 « Avec la lame d’un couteau, vous étirerez cette pâte pour en faire tomber de petits éléments les uns après les autres dans l’eau bouillante. Laissez ces knepfes pocher pendant 15 à 20 minutes. Elles commenceront leur cuisson au fond du récipient, puis remonteront en surface les unes après les autres. Elles sont cuites alors et pourront être retirées à l’écumoire. On sert souvent ces knepfes telles quelles lors du repas de midi […]. Le soir, on utilise les knepfes restantes pour les sauter à la poêle dans un peu de beurre ou de saindoux, et les servir avec une salade. » J. Montandon, Le Jura à table, 1975, p. 33.
2 « Cette année, ne manquez pas d’aller rendre visite à la famille E. au Restaurant de l’U. où vous pourrez déguster un délicieux civet de chevreuil accompagné de knöpflis maison. » Le Pays, 9-10 octobre 1976, p. 2.
3 « Laissez pocher les “knepfles” jusqu’à ce qu’elles remontent à la surface, ce qui demande 15 min. environ. Retirez-les à l’écumoire. Égouttez-les bien et placez-les dans un plat tenu au chaud. […] On accompagne les “knepfles” de beurre noisette ou d’une sauce aigre (sorte de vinaigrette faite avec du vinaigre, du lait cru, de la crème, du sel et éventuellement du poivre). » M. Vidoudez, J. Grangier, À la mode de chez nous, 1976, p. 74.
4 « Toujours au chapitre des viandes, qui ne connaît, au moins de nom, les apprêts, à la crème ou en civet, du lièvre, qu’on accompagne de nouilles fraîches, de “knaepfles” ou de “spaetzles*”. » Tribune-Le Matin, 25 septembre 1977, p. 7.
Localisation. Comme spécialité traditionnelle, surtout Canton de Neuchâtel, Canton de Berne (Jura Sud) et Canton du Jura (Jura Nord) (sous les formes knepfles, knepfes, etc.) ; mais les chaînes de supermarchés diffusent le référent (et son nom sous la seule forme suisse-alémanique Knöpfli) dans toute la Suisse.
Commentaire. Première attestation : 1829-32 (GuilleNeuch). La forme en ‑li représente un emprunt (relativement récent et ayant peut-être passé surtout par l’écrit) au suisse alémanique Knöpfli n. n. pl. Les autres formes résultent d’emprunts plus anciens et traditionnels aux formes alsaciennes correspondantes (v. FEW). En français régional de France, cf. Vosges kneffes “sortes de quenelles farinées qu’on faisait frire dans l’huile le soir” (MartinVosges 1993), Nancy kneppe “boule de pâte cuite à l’eau” (« attesté » MichelNancy 1994) ; v. aussi DRF 2001 s.v. knepfle.
Bibliographie. « knöpflets » GuilleNeuch 1829-32 ; « kneupflet » BonNeuch 1867 ; SchwId 3, 751 (Chäs-Chnöpfli et Chrût-Chnöpfli) ; TappoletAlem, p. 90 ; Pier ; FEW 16, 339ab, knöpfli ; « kneupflet » GrafBern 1987 ; DudenSchweiz 1989.
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