gatter v. tr.
◆ (arg. scol.) Manquer intentionnellement (l’école, un cours) ; sécher. Il a gatté l’école. Gatter son cours d’allemand. ⇒ courber.
◇ (en emploi abs.) Faire l’école buissonnière. S’il gatte encore, il va avoir affaire à moi !
1 « À Genève on “gâte” [sic], dans le canton* de Vaud on “courbe*”. La traditionnelle “école buissonnière” est en train de se transformer en phénomène sociologique inquiétant […]. » Le Nouveau Quotidien, 3 avril 1996, p. 18.
2 « Les élèves peuvent gatter pour plusieurs raisons : d’amour, d’injustice ou de dépression. » Journal des élèves du Collège du Renard, Le Lignon (GE), 1997.
Localisation. 〈Canton de Genève〉.
Remarques. Cf. encore le dér. gattage n. m. “action de gatter” (“Quelles sont les conséquences du gattage ?” Journal des élèves du Collège du Renard, Le Lignon [GE], 1997).
Commentaire. Première attestation : 1852, Humbert (mais cf. déjà faire les gattes “faire l’école buissonnière” 1820, Gaudy). Selon Wartburg, il s’agirait d’un emprunt au type occitan à initiale
sonore gat “chat”, ou à la forme lyonnaise gatte, de même sens (v. PuitspeluLyon 1894), qui a peut-être déjà joui d’une plus grande
extension ; pour un parallèle sémantique, cf. hbret. faire chatte “manquer l’école” (v. FEW). Quoi qu’il en soit, cet emploi n’est pas inconnu en France : dans l’argot
écolier contemporain, Knopp atteste faire les gattes à Narbonne et Moulins, et gatter à Narbonne, Moulins et Reims.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumbGen 1852 (> ConstDésSav 1902) ; GottschalkSchülSpr 1931 ;
FEW 2, 518a, cattus I 2 a θ et note 17 ; KnoppSchülArg 1979 ; PLi depuis 1989 ; OffScrabble 1995 ; GPSR 8, 165a, s.v. gatå̩.
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