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devant-huis [d(ə)vɑ̃tɥi] 🔊 🔊 n. m.
◆ Aire couverte, dans une ferme, souvent ouverte sur l’extérieur, permettant d’accéder
aux diverses parties du bâtiment (habitation, grange, écuries). Un magnifique devant-huis du xviiie. ⇒ hôtâ 2.
1 « Comme c’était la coutume par la chaude saison, les longues veillées d’été se passaient
à l’extérieur […], sous l’avant-toit, le devant-huis [en italique dans le texte]. On faisait les commentaires des nouvelles du patelin. » C. Goncerut et al., Contes et récits du Jura, 1987, p. 135.
2 « Avant même de déjeuner*, les ménagères balayèrent si soigneusement leurs “devant-huis” qu’on aurait dit qu’elles attendaient leurs galants. » C. Goncerut et al., Contes et récits du Jura, 1987, p. 262.
Localisation. 〈Canton de Berne (Jura Sud)〉, 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉.
Remarques. À côté de la forme francisée, le français régional connaît également une forme empruntée
directement au patois (type d(ǝ)vinlœ́, v. GPSR ; v. aussi VatréAjoie, chez qui la substantivation de la locution adverbiale
n’est pas clairement exprimée), qui n’apparaît toutefois guère à l’écrit.
Commentaire. Premières attestations : 1704 (devanthuys, v. GPSR) ; 1741 (devant huis, v. FrêneJournal). Dialectalisme ; francisation du type patoisd(ǝ)vinlœ̩ n. m. (littér. “devant la porte” ; v. GPSR). — Zimmerli 1, 58 donne devant d’huis, forme erronée.
Bibliographie. VatréAjoie s.v. devaint et d’vaint l’heus (à ~) ; FEW 7, 439a, Ōstium ; GPSR 5, 577ab ; GrafBern 1987.
Simone QUENET
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