charrière n. f.
◆ (rural, vieilli) Chemin rural, de forêt ou de montagne ; mauvais chemin, raide et pierreux, souvent
reste d’un chemin très ancien. Une dangereuse charrière, une vieille charrière abandonnée. ⇒ dérupe.
1 « Nous avons dépassé les derniers épiniers qui barraient l’issue de la charrière, après quoi nous nous sommes arrêtés un moment pour souffler. » J.-P. Monnier, La Terre première, 1965, p. 188.
2 « Une semaine plus tard, […] dès les premières heures du matin, les charrières qui descendent à Chézaire et le chemin neuf […] étaient tout remuants de monde. » D. Baud-Bovy, L’Homme à la femme de bois, 1970, p. 126.
3 « Ne cherchez pas ce bloc, il n’est plus là, intact, mais il a existé ! Il a été débité
[…], mais de gros quartiers subsistent alignés près de la charrière. » V. Darbellay et al., Liddes, 1976, p. 162.
4 « La charrière menant à la Montagne de l’Envers a été nettement améliorée dans sa partie supérieure
où 300 mètres cubes de gravier ont été déposés. » L’Impartial, 14 / 15 août 1976, p. 9 [dans un texte concernant la commune de Cortébert (BE)].
5 « chalet le fornel 1220 m / Accès : En été en voiture : par une charrière interdite à la sortie sud du virage “Parking des Bugnenets” […]. » Fédération Montagnarde Unioniste, St-Imier [BE], 16 novembre 2001 (Internet).
↪ V. encore s.v. châble.
Remarques. Répandu comme toponyme dans VD, VS, FR, NE, BE et JU.
Commentaire. Archaïsme. En SR, le sens étymologique de “chemin carrossable” a survécu localement en français régional jusqu’au xixe siècle (GaudyGen 1827 ; HumbGen 1852 ; GrangFrib 1864 ; Pier). Il semble encore partiellement
en usage dans le sud-est de la France (DRF).
Bibliographie. Pier ; PierSuppl ; FEW 2, 412b, *CARRARIA ; MeijerEnq 1962 ; IttCons 1970 (> DFV 1972) ; GPSR 3, 396a ; Pid 1983, 1984 ; ChapuisBonfol
1985, p. 81 ; Lengert 1994 ; LengertAmiel 1998 ; DRF 2001.
Pierre KNECHT
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