les citations
châble [ʃɑ:bl] 🔊 n. m. (rare chable)
◆ Passage naturel en pente rapide, déboisé, où l’on fait dévaler dans les forêts de montagne les troncs, les billes de bois. ⇒ dévaloir.
1 « À la fin du siècle passé et au début de notre siècle, la corydale a envahi tout le Vignoble et même pénétré dans les vallées. Je connais, en montant de Boudry à Treymont, un “châble” qui en est complètement tapissé. » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 29 juillet 1976.
2 « Demande au domestique s’il reste beaucoup de neige. Demande-lui la glissade des rouleaux de foin dans la charrière* gelée, l’odeur des billons sur le châble et dans le bois les petits oiseaux gris qui se pendent la tête en bas […]. » M. Chappaz, À rire et à mourir, 1983, p. 117.
↪ V. encore s.v. gicler I 2.
Localisation. Canton de Vaud, Canton du Valais, Canton de Neuchâtel, Canton de Berne (Jura Sud).
Remarques. Dans la même famille, mais devenus plus rares, on trouve aussi châbler v. tr. “faire dévaler du bois dans un châble” (Pier ; v. dévaloir pour un ex. récent) et châblage n. m. “action de faire dévaler du bois dans un châble” (v. Pier ; GPSR ; GrafBern 1987).
Commentaire. Premières attestations : 1346 (sous la forme chaible) et 1584 (sous la forme chable) ; v. Pier et PierSuppl. Pierrehumbert voit dans ce mot un déverbal de châbler, mais Wartburg classe au contraire châbler parmi les dérivés de châble. Type attesté dans les dialectes de Suisse romande, d’Aoste et de Savoie ; en français régional, en dehors de Suisse romande, on le relève encore en Savoie.
Bibliographie. BonNeuch 1867 ; ConstDésSav 1902 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 596a ; Pier, PierSuppl ; FEW 2, 484a, katabole I 2 ; GPSR 3, 251b ; ZumthorGingolph 1962, p. 259 ; SchüleNendaz 1963 ; Pid 1983, 1984 ; GuichSavoy 1986 ; GrafBern 1987 ; GagnySavoie 1993 ; Lengert 1994 ; PLi 1998.
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