boucler v.
◆ (v. intr.) Clôturer (d’un compte, d’un budget). Les comptes bouclent avec un déficit ; avec un bénéfice, un excédent de recettes.
Boucler favorablement. ⇒ bouclement.
1 « Quant aux comptes annuels, ils bouclent favorablement puisque dans le cadre de l’administration courante, on a pu régler
des factures pour un montant de plus de 40 000 francs de dépenses […]. » Le Franc-Montagnard, 1er juillet 1971.
2 « L’assemblée a encore adopté les comptes 1975 présentés par le syndic* […], et qui bouclent avec l’appréciable excédent de recettes de 110 256 francs […]. » 24 heures, 31 juillet – 1er août 1976, p. 7.
3 « Les comptes furent présentés et commentés par le maire, M. H. B. Ceux-ci bouclent favorablement. » Le Pays, 21 octobre 1976, p. 5.
4 « Les députés en ont en effet terminé avec le budget des CFF* pour l’an prochain qu’ils ont accepté. Ce budget boucle avec un déficit de 770 millions. » Le Pays, 8 décembre 1976, p. 11.
5 « Présidée par M. J. T., l’assemblée* communale a réuni 40 citoyens et citoyennes. Les comptes, bouclant avec un actif de 4739 fr. 50, ont été acceptés. » Journal du Jura, 24 juin 1977, p. 15.
6 « Si les comptes 1993 bouclent avec un petit bénéfice de 642 fr. 70, le résultat de la collecte annuelle est loin d’avoir répondu aux attentes. » L’Express, 12 mars 1994, p. 10.
7 « Les comptes 1994 de la Ville de Neuchâtel bouclent avec un excédent de plus d’un million de francs. » Le Nouveau Quotidien, 20 mars 1995, p. 7.
◇ se boucler v. pron.
8 « Pour la partie technique, le tableau 3 […] est particulièrement intéressant […] dans
la mesure où il démontre que de 1966 à 1969, les comptes se bouclaient certes par un excédent de dépenses globales, mais que cet excédent était raisonnable
et stable. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil (Neuchâtel), 20 novembre 1972, p. 829.
Remarques. En français de référence, boucler (les comptes, son budget) signifie “équilibrer”. Pour rendre l’idée de “clôturer (avec des pertes ou un excédent)”, on dit se solder (par).
Commentaire. Premières attestations : 1755 (boucler un inventaire) ; 1770 (boucler des comptes) ; 1909 (comme verbe intr.) ; v. Pier. Depuis les plus anciens exemples, l’action
désignée par ce mot en Suisse romande se limite toujours à une clôture et n’implique
pas, comme en français de référence, un effort pour équilibrer les entrées et les
sorties. L’emploi pronominal (se boucler) a peut-être subi l’influence de se solder.
Bibliographie. LittréSuppl ; Pier ; FEW 1, 591a, bŬccula 2 ; GPSR 2, 597b s.v. boucler 2° 2 ; Défense du français n° 150 (1975), 312, 315 (1991).
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