les citations
biser v.
(v. imp.) Souffler, en parlant de la bise. ⇒ bise.
1 « Ça bise. » Coiffeuse (VD Lausanne), 1976.
2 « Samedi, ça bisait tellement fort, qu’on n’a pas pu aller lancer au stade. » Homme (VD Nord), novembre 1995.
(en constr. factitive) Se faire biser, être exposé à la bise.
3 « On s’est fait biser toute l’après-midi, on crève de froid. Il faut qu’on boive du chaud pour se réchauffer. » Homme (VD Nord), mars 1998.
bisé, ‑ée, part. passé-adj. Exposé à la bise. Un endroit bisé.
4 « C’est un pays qui a quelquefois quelques régions fortement bisées. » RSR, 31 octobre 1976.
5 « On a bien fait de déplacer le cerisier. Là où il était, il donnait* rien parce qu’il était bisé d’un côté et venté [= exposé au vent de l’ouest ou du sud-est] de l’autre. » Homme (VD Nord), juin 2003.
Remarques. Terme limité à l’oral.
Commentaire. Première attestation en SR : 1852 (HumbGen). Dialectalisme, attesté dans les patois francoprovençal de SR, ainsi que dans les parlers wallons, lorrains et provençaux. En français régional de France, on le trouve en 1835 chez Aloysius Bertrand, auteur ayant passé une grande partie de sa vie à Dijon : « Il bise dru ! » (Gaspard de la nuit, Livre II, Les gueux de la nuit, œuvre posthume, publiée en 1842). Il est également signalé dans le sud de la Wallonie (v. PierSuppl et FrancardBastogne s.v. bîje).
Bibliographie. HumbGen 1852 ; BonNeuch 1867 ; DupertuisVaud 1892 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 53a ; Pier ; Pier-Suppl ; GPSR 2, 406b ; FEW 15, I, 117a, *BÎSJŌ ; Had 1983 ; FrancardBastogne 1994.
Pierre KNECHT
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