arborisé, -ée adj.
◆ Planté d’arbres, boisé (lieu). Terrain, terrasse, jardin, parc, parcelle, propriété arborisé(e). Richement, magnifiquement,
soigneusement, bien arborisé. Clôturé, équipé et arborisé.
1 « À vendre au Bouveret (VS) […] / Terrain de 2 700 m2 très bien arborisé. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 19-20 mai 1973, p. 19.
2 « À louer / 5-7 pièces dans villas jumelles, garage, jardin richement arborisé, droit d’emption [= d’achat] éventuel. » 24 heures, 11 juin 1976, p. 34.
3 « Une porte cochère passée et nous voilà dans une cour arborisée, qui doit être fort agréable en été. » Journal du Jura, 11-12 septembre 1976, p. 16.
4 « Au milieu d’une vaste propriété magnifiquement arborisée, dans le calme des hauts du village de Bex, l’hôtel n’était plus de la première jeunesse,
[…]. » L’Est Vaudois, 19 mars 1977, p. 5.
5 « Elle [la piscine de Monthey] présente également quelques nouveautés, […] et surtout,
une parcelle arborisée mise à la disposition de la piscine par la commune […]. » L’Est Vaudois, 14 mai 1977, p. 5.
6 « Comme accoudée au parapet muré des rives de son lac, notre Zougoise* contemple l’harmonieux paysage qui monte en ondes arborisées vers un ciel tout proche. » La Liberté, 3 juin 1977, p. 21.
7 « Superbe propriété début xviiie, rive gauche, à 10 minutes du centre. Composée d’une quinzaine de pièces superbes,
réceptions, en très bon état, dans un parc superbement arborisé de 13 000 m2. » Tribune de Genève, 18 juin 1977, p. 10.
8 « Villa locative* des années 1930 distribuée en 3 appartements de 4 pièces – Entièrement rénovée en
1988 – Entourée d’un jardin arborisé – Belle vue sur le lac et les Alpes – 3 places* de parc extérieures. » L’Est Vaudois, 9 mars 1993, p. 10.
9 « Offre exceptionnelle / À vendre / superbe propriété avec beau chalet* résidentiel / ayant du cachet, ensoleillement maximal, 2000 m2 terrain arborisé. Vue imprenable sur la vallée du Rhône et les Alpes. » Le Nouveau Quotidien, 13 mai 1993, p. 8.
Remarques. Mot très fréquent dans les petites annonces. Contrairement à boisé, arborisé évoque l’intervention humaine. — Cf. encore arboré, ‑ée adj. “id.” (Le Nouveau Quotidien, 31 mars 1993, p. 24 ; v. ci-dessous), arboriser v. tr. “planter d’arbres (un lieu)” (24 heures, 22 juillet 1977, p. 17 ; v. encore TLF s.v. arboriser I) et arborisation n. f. “action d’arboriser” (La Liberté, 13 mai 1977, p. 21) ; “résultat de cette action” (Le Démocrate, 10 février 1993, p. 16).
Commentaire. Type connu dans les dialectes (v. GPSR 1, 569b s.v. arboriser) mais comme emprunt au mot du français régional ; ce dernier semble être une création
indépendante de frm. arboriser v. tr. et abs. “planter et cultiver les arbres” (Lar 1866–1928 ; 1946, v. TLF 3, 397b s.v. arboriser I ; Rob 1951 ; « vx. » Lar 1928–Rob 1951) et “doter (une région) d’arbres” (hapax 1969, v. TLF ibid). Première attestation en français régional de Suisse romande :
H. Schiner, Descr. Dpt du Simplon, 1812, p. 398. La forme arborisé a également existé, avec le même sens qu’en Suisse, en français régional de Belgique
(1644-1691, v. Lechanteur DialWall 3, 108-109). — En France, dans des contextes similaires,
on a relevé avec arbres (Le Monde, 26 mai 1973, p. 38) ou arboré (Le Monde, 5 août 1965, v. GilbertDictNouv 1971 ; Le Monde, 11 février 1993, p. 22 ; v. encore GR). Ce mot est également attesté en Suisse romande
(v. Le Nouveau Quotidien, 31 mars 1993 p. 24 et 20 avril 1993 p. 14). En Belgique, arboré est très fréquent, et autochtone en français régional (1re att. 1613, Lechanteur DialWall 3, 106 ; v. encore TLF et GR s.v. arboré, et bibliographie ci-dessous).
Bibliographie. Lar 1866–1928 ; GPSR 1, 569b s.v. arboriser ; Rob 1951 ; FEW 25, 90a, arbor II 1 ; GilbertDictNouv 1971 ; BeatensBruxelles 1971 ; DupréEnc 1972 ; TLF 3, 397b
s.v. arboriser et 5, 1417a ; DialWall 3, 91-111 ; Hanse 1983, 1987 ; GR 1985 ; MassionBelg 1987 ;
PLi depuis 1989 ; Lexis 1992 (avec une définition inappropriée) ; Belg 1994 ; GR 2001.
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