les citations
piorne adj., n. f.
(fam.) (Personne) plaignarde, pleurnicheuse, qui piorne* sans arrêt. Toujours à se plaindre, celle-là, comme elle est piorne ! C’est une vieille piorne, ce type ; il arrête pas de réclamer. ⇒ piorner ; bringue I 3 ; meule 3.
1 « […] elle a coupé son fromage, lançant les couennes* au chien attentif ; elle lui disait : tiens vieille “piorne”, et la bête semblait remercier de ses bons yeux soumis. » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 35.
2 « Nous, on avait invité les Grolliuz parce qu’on pouvait pas faire autrement. Ils n’ont pas dit non. Tu la connais, elle ; elle est piorne, batoille* […]. » G. Duttweiler, Joyeusetés de Romandie, 1973, p. 205.
3 « – Cette année, la récolte sera belle avec ce soleil […]. / – Ainsi, vous serez content ? / – Très. Mais y aura quand même des piornes ! » J. Fonjallaz, Le Chemin des vignes, 1973, p. 103.
Remarques. Très rare à l’écrit.
Commentaire. Premières attestations : 1820 (piourne), 1825 (piorne). Dérivé régressif de piorner (v. ce mot). On relève le type en français régional de France avec des sens proches ; cf. Haut-Jura piorne n. f. “pécore ; (affectueux) méchante gamine” et Meyrieu, Villeneuve-de-Marc (tous les deux Isère) piorne adj. “difficile, exigeant, en ce qui concerne la nourriture”.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; GuilleDial 1825, p. 85a ; PeterVoc 1828 ; GuilleNeuch 1829-32 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ; BonNeuch 1867 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 449b ; Pier ; FEW 8, 415a, - 1 b γ ; ZumthorGingolph 1962, p. 245 ; IttCons 1970 (> CuenVaud 1991) ; DurafHJura 1986 ; GrafBern 1987 ; MartinPellMeyrieu 1987 ; BlancRouatVill 1993 ; PLi 1998.
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