les citations
batoille [batɔj] 🔊 n. f., batouille [batuj] 🔊
1.◆ Personne bavarde. Ce type, quelle batoille ! Nos enfants, de vraies batoilles. Les politiciens, rien que des batoilles. ⇒ batoiller ; barjaque.
1 « Tu m’avais dit qu’elle était muette, mais je peux t’assurer que pour une batoille, c’est une batoille ! » E. Gardaz, Oin-Oin et ses nouvelles histoires, 1973, p. 191.
2 « Ta sœur est une batoille et ne laisse la parole à personne. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Arnex).
3 « Quelle batoille, au moins on ne s’ennuie pas avec elle. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
4 « C’est la faim qui pousse les batoilles à la maison. » CuenVaud, 1991, p. 23.
5 « J’apprenais beaucoup aussi le soir avec ma femme de chambre [= logeuse], une batoille pas possible. » F. Clément, Les Vaches enragées, 1993, p. 101.
↪ V. encore s.v. piorne.
2.◆ Faconde, élocution rapide et abondante. Elle a une bonne batoille. ⇒ barjaque ; mordache.
6 « Cette petite fille a une bonne batouille. » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Porrentruy).
7 « Il a une sacrée batouille, on n’arrive pas à la lui faire boucler ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Tavannes).
Remarques. Appartient surtout au registre familier.
Localisation. Les cantons de Vaud, Valais, Genève et Fribourg ne connaissent que la forme en ‑oille ; Neuchâtel, le Jura Nord et le Jura Sud connaissent les deux formes (en ‑oille et en ‑ouille).
Commentaire. Première attestation (sous la forme battoille) : 1796 (v. Pier). Déverbal de batoiller (v. ci-dessous). Le français régional de la Grand’Combe (Doubs) connaît batouille n. f. “femme bavarde”.
Bibliographie. DeveleyVaud 1808 n° 304 ; DeveleyVaud 1824 ; GuilleDial 1825, p. 7 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 38 ; Pier ; BoillotGrCombe 1929 ; FEW 1, 292b, battuere ; GPSR 2, 281b s.v. bato̩ly(ǝ) ; BiseHBroye 1939, p. 304 ; IttCons 1970 ; GrafBern 1987 s.v. batouille ; Manno 1994, p. 217.
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