effeuilleuse n. f.
◆ Femme ou jeune fille engagée pour effeuiller*. Des effeuilleuses savoyardes, valdôtaines. Engager des effeuilleuses. ⇒ effeuiller, effeuilles.
1 « Effeuilleuses demandées tout de suite. Nourries, logées. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 15-16 mai 1971, p. 34.
2 « Je me moquais de ces effeuilleuses savoyardes qui, rentrées dans leurs foyers, narraient leurs peines. Je croyais qu’elles
exagéraient, se mettant une auréole. Pourquoi diable, acceptaient-elles un travail
si rebutant, abandonnant foyer, mari et gosses, traversant le lac comme des enragées ? » R. Molliex, Chantevin, 1972, p. 27.
3 « Depuis la fin de la guerre, vous le savez, des milliers d’ouvrières italiennes, espagnoles,
arrivèrent au pays. Elles entrèrent dans mon domaine… […] Je commençai à les regarder,
à les choisir. Ces effeuilleuses, ces porchères avaient des corps brunis et minces, ou bien c’étaient de blanches et
grasses génisses. » C. Bille, La Demoiselle sauvage, 1974, p. 201.
4 « Enfin, le grand jour arrive. Jeunes ou vieilles, les effeuilleuses viennent de partout, du Valais, du val d’Aoste, d’Ossola. » E. Gardaz et al., Le Vin vaudois, 1975, p. 114.
↪ V. encore s.v. éplaner.
Remarques. Donné à tort sans marque diatopique dans TLF (qui cite une romancière suisse) et GR 1985,
2001.
Commentaire. Première attestation : 1763 (GPSR). Dér. (suff. ‑euse) de effeuiller (v. ce mot) ; type également attesté dans les patois. Le mot est passé en français régional de Savoie.
Bibliographie. LittréSuppl 1877 ; OdinBlonay 1910, p. 136a ; Pier ; FEW 3, 681a, folium I 1 c ; ZumthorGingolph 1962, p. 260 ; IttCons 1970 ; GPSR 6, 140b-141b ; SchüleListeLar
1978 ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; GassmannVully 1989 ; GagnySavoie 1993 ; Lengert 1994.
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