bircher [biʀʃɛʀ] 🔊 n. m., birchermüesli [biʀʃɛʀmy(:)zli] 🔊
◆ Mets composé de céréales, de fruits (frais et secs), de noix, d’amandes ou de noisettes
moulues, de yogourt, lait ou crème, réputé pour ses qualités diététiques, et que l’on
consomme le plus souvent au déjeuner* ou comme goûter. Se faire un bon bircher pour déjeuner*. ⇒ yogourt.
1 « On peut également en faire [en parlant du yogourt*] des boissons avec des fruits frais, le mélanger à du bircher, à une sauce à salade, le tartiner avec de la ciboulette et du sel. » Tribune-Le Matin, 28 avril 1976, p. 5.
2 « […] son paquet de flocons d’avoine, base du quotidien Birchermüesli qu’il ingurgitait à la place des tortillas mexicaines. » Femina, 30 juin 1976, p. 90.
3 « À déjeuner*, porridge, corn flakes et bircher remplaceront, aussi souvent qu’on le voudra, le pain. » Le Nouvel Illustré, 10 novembre 1976, p. 80.
4 « […] saupoudrez vos birchers de noisettes moulues. » La Femme d’aujourd’hui, 15 janvier 1977, p. 38.
5 « Voici quelques exemples de goûters pour les petites têtes blondes : […] Toasts grillés
au fromage / Pomme au four, cannelle / Jus de raisin / Bircher » Coopération, 5 mars 1987, p. 26.
6 « Actuellement, seuls les 25-45 ans achètent du bircher traditionnel. » L’Illustré, 26 mai 1994, p. 50.
7 « [publicité] Pourquoi ne pas essayer de préparer le traditionnel bircher familial avec des flocons d’avoine C. ? Des flocons d’avoine fabriqués selon une
méthode spéciale qui conserve intactes toutes les substances naturelles du grain. » Coopération, 4 mai 1995.
↪ V. encore s.v. rösti(s) 1.
◇ (par ext.) Préparation toute faite que l’on achète dans le commerce, composée en général de
céréales, de fruits secs, de noix et d’amandes moulues, à laquelle il faut encore
ajouter lait, crème, yogourt et fruits frais. Birchermüesli prêt à l’emploi. Le bircher est en action* cette semaine.
◇ Râpe à bircher, râpe à petits orifices servant généralement à réduire en purée les pommes et les
poires destinées au bircher. — Cf. all. de Suisse Bircherraffel n. f. “id.” (Das Magazin n° 24, 19 juin 1993, p. 7).
8 « Râper l’oignon à la râpe à bircher. » La Femme d’aujourd’hui, 14 mai 1977, p. 38.
Remarques. En France et au Québec, on emploie müesli ou musli (PR 1984, GR 1985 ; orthographié à tort muësli dans DFPlus 1988, DQA 1992) ; cf. encore muesli (PLi 1989 ; Hachette 1993). Les prononciations [my[ɛ]sli] 🔊 et [mɥɛsli], que l’on trouve dans la lexicographie française et québécoise, n’ont pas cours en
Suisse romande (v. transcription ci-dessus). — Cf. encore (diététique) birchérienne adj. “(diététique) prônée par Bircher-Benner (l’inventeur du birchermüesli)” (Femina, 1er juin 1977, p. 108).
Commentaire. Le terme de birchermüesli, de Bircher (nom propre) et Müesli (mot suisse alémanique, diminutif de Mues “compote, purée, bouillie”), désigne un mets diététique inventé à la fin du xixe s. par le médecin et diététicien zurichois Maximilian Oskar Bircher-Benner (1867-1939).
La diffusion de ce terme, comme celle du produit qu’il désigne, n’est pas limitée
à la Suisse : en plus des attestations françaises et québécoises (v. ci-dessus), cf. all. Birchermus, Birchermüsli, Müsli (Duden 1978, s.d.) ; angl. Birchermüesli (1926), müesli (1939, 1943), Muesli (1965, 1971), musli (1971), v. OED2 ; néerl. müsli (VanDale 1984, s.d.). Toutefois, la forme abrégée bircher est propre à la Suisse romande. Manque à FEW 16, 585a, mus.
Bibliographie. TappoletAlem, p. 115 ; Duden 1978 ; Had 1983 ; PR 1984 s.v. muesli ; VanDale 1984 ; GR 1985 s.v. bircher, birchermüesli et müesli ; UnserWortschatz 1987 s.v. birchermü(e)sli ; DFPlus 1988 et DQA 1992 s.v. muësli [sic] ; OED2 ; PLi depuis 1989 s.v. muesli ; DHLF s.v. müesli ; Hachette 1993 s.v. muesli.
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