les citations
acouet n. m. [akwɛ] 🔊 (parfois accouet)
(fam.) Courage, énergie, élan. Avoir de l’acouet.
1 « Je me demande si j’avais bien l’acouet pour répondre à vos questions. » 15 novembre 1975, RSR.
2 « Depuis qu’elle est veuve, elle n’a plus tant d’acouet. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
3 « Mais la réflexion du gros Jules m’a rappelé une histoire qui s’est passée dans ma petite pinte* préférée, sous la tonnelle, en plein été, vers les années 60, un soir où il faisait une tiède* telle qu’on n’avait plus l’acouet de parler longtemps. » Lausanne-Informations, 12 janvier 1977, p. 16.
4 « Voilà bientôt cinquante ans que, tous les matins, ma Louise me dit qu’elle n’a pas d’acouet. » Chronique de R. Riesen, La Suisse, 1er décembre 1993, p. 22.
Ne pas être d’acouet, ne pas avoir d’entrain, ne pas être dans son assiette.
5 « Je ne suis pas d’acouet aujourd’hui. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Colombier).
Localisation. Canton de Vaud, Canton de Neuchâtel.
Remarques. Paraît limité aujourd’hui à l’usage oral ; mais v. WisslerVolk 1909, 104 pour des attestations dans la littérature (1892, 1896, 1903).
Commentaire. Emprunt à la forme dialectale akouè (déverbal de akoulyi au sens de “donner de l’entrain à qn⇒ aitieuds ; v. GPSR 1, 253a), de même sens ; doublet du français accueil. Premières attestations en français régional : 1825 sous la forme acout ; 1852 sous les formes acoi, acoué ; 1861 sous la forme accouet ; 1864 sous les formes accuet, acoué. La Savoie connaît aussi acouet “entrain, vogue”, avoir de l’acouet “avoir des amateurs, des acheteurs” (v. FEW).
Bibliographie. GuilleDial 1825 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ; WisslerVolk 1909 ; Pier ; PierSuppl ; GPSR 1, 248b-249b s.v. akouè̩ ; BiseHBroye 1939, p. 304 ; IttCons 1970, p. 238 ; FEW 24, 79b, *accŎllĬgere ; ArèsParler 1994.
Pierre KNECHT
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