tiède n. f.
◆ Forte chaleur. Il en fait une tiède ! Non mais quelle tiède aujourd’hui !
1 « À midi, on mangeait à la véranda, plus fraîche que la cuisine avec ses arcades entourées
de vigne vierge. / – Ah ! il en fait une tiède, aujourd’hui… disait Martin à l’adresse de Célestine qui apportait les plats le visage
rougi par la chaleur. » G. Clavien, Les Moineaux de l’Arvèche, 1974 [1re éd. 1962], p. 91.
2 « Même autour d’un demi, la conversation donne chaud, c’est connu… En essuyant de grosses
gouttes qui lui coulaient sur le front, Ulysse remarqua : – Quelle tiède ! On se croirait sous l’équateur… » A. Belperroud, Les toutes bonnes du syndic, 1973, p. 212.
3 « Si on m’avait dit que je serais en pleine brousse, en train de porter un poteau télégraphique,
surtout par une tiède pareille… » Oin-Oin, RSR I, 2 juillet 1977.
↪ V. encore s.v. acouet.
Remarques. Familier ; très rare à l’écrit.
Commentaire. Première attestation : 1904 (« Il fait très chaud. C’est le mois de juin. […] – Quelle tiède ! a déclaré Griolet. » Ph. Monnier, Le Livre de Blaise, chap. XX, p. 156-157 dans l’éd. de 1931). Emploi par antiphrase ironique ; ne serait pas absolument inconnu en France
dans l’usage populaire (comm. pers., J.-P. Chambon).
Bibliographie. Pier ; FEW 13, I, 232b, tĔpĪdus I ; SchüleNendaz 1963 ; IttCons 1970 (> CuenVaud 1991).
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