sous-voie n. m., sous-voies
1.◆ Passage pour piétons sous les rails de chemins de fer, le plus souvent dans une gare.
Le sous-voie(s) de la gare. L’escalier du sous-voie(s).
1 « Elle descendit les marches d’un sous-voies, elle arriva dans le quartier des grands magasins […]. » J.-P. Monnier, Les Algues du fond, 1960, p. 101.
2 « Ils sont seuls à attendre sur le quai, les autres voyageurs sont restés à l’abri dans
le sous-voies. » A.-L. Grobéty, Infiniment plus, 1989, p. 254.
3 « Alors qu’elle marche dans le sous-voie de la gare, Nise entend distinctement derrière elle le claudiquement des pas et le
grincement des petites roues voilées… » A.-L. Grobéty, Belle Dame qui mord, 1992, p. 155.
4 « Émotion hier dans le quartier de la gare du Landeron [NE], due à une fuite éventuelle
d’un produit chimique transporté par wagon-citerne et isolé sur la voie de garage
de la station ferroviaire, presque au-dessus du sous-voie de la route cantonale* Le Landeron – Lignières. » L’Express, 12 avril 1994, p. 17.
◇ (att. au pluriel) Les voyageurs émergent des sous-voies.
5 « Les cris des gosses qui venaient de descendre du train et qui émergeaient maintenant
des sous-voies montaient par les grandes baies vitrées qui donnaient accès aux quais. » J.-P. Monnier, Les Algues du fond, 1960, p. 34-35.
6 « Enfin en émergeant des sous-voies ce souffle, cette soif des longs express qui passent sans s’arrêter, en coups de
fusil, faisant trembler des verres vides sur du marbre, si différents des anciens
peinards petits trains à court d’haleine, qui gémissaient sur le quai en partant […]. » M. Chappaz, À rire et à mourir, 1983, p. 212.
7 « Mais M. ne reconnaît pas les sous-voies familiers de la gare de Neuch [= Neuchâtel], et pour cause : il est descendu à Yverdon.
Encore heureux que le buffet ait été ouvert, pour tuer l’heure et demi [sic] d’attente pour le prochain train. » Le Thé d’octobre [journal des vendanges régional, NE Boudry], octobre 1994, p. 6.
Remarques. Au sing., on trouve tantôt sous-voie, tantôt sous-voies ; au pl., seul sous-voies est attesté.
2.◆ (en apposition) passage sous-voie n. m.
8 « À la gare italienne, Rose-de-Nuit a failli se tromper. Elle ne connaissait pas ce
passage sous-voie (tout a changé), mais devant elle court la jeune skieuse au pantalon jaune, les skis
rouges à la main. Elle la suit. » C. Bille, Le Salon ovale, 1976, p. 78.
9 « Le Conseil* communal remet alors l’ouvrage sur le métier et présente, ce soir lors de la séance du Conseil* général, une demande de crédit complémentaire pour la réalisation d’un passage sous-voie pour piétons reliant les Sugiez à Chevalereux. » L’Express, 28 avril 1994, p. 20.
10 « Pour Expo 2001 Bienne songe à aménager depuis la gare un passage sous-voie pour les visiteurs qui se rendront au bord du lac. » Le Nouveau Quotidien, 19 juin 1995, p. 9.
◇ (sans trait d’union) Passage(s) sous voie.
11 « Au sortir d’un passage sous voie où l’on sentait la suie et les cabinets, je vis une place entourée de hautes maisons
s’étageant l’une derrière l’autre. » A. Rivaz, L’Alphabet du matin, 1968, p. 244.
12 « Puis ils s’engouffrèrent dans l’escalier du passage sous voie, lui un peu en retrait mais dirigeant la vieille dame. » C. Bille, Les Invités de Moscou, 1977, p. 112.
13 « Et c’est la course un peu angoissée sur les quais, les passages sous voie, l’annonce du train dans le haut-parleur. » C. Bille, Œil-de-Mer, 1989, p. 189.
Remarques. En français de référence, cf. passage souterrain n. m. “passage en sous-sol, notamment sous une voie de communication” (v. TLF 12, 1092a s.v. passage II A 2 b δ).
Commentaire. Première attestation au fichier CD : 1952 (« Pour nous rendre d’une partie à l’autre du préau, nous empruntions un passage sous voie dont les pierres transpiraient, même au temps de la sécheresse. » G. Borgeaud, Le Préau, p. 47). Innovation suisse romande, de formation transparente.
Bibliographie. Lengert 1994 donne 1905 comme première attestation, sans référence textuelle.
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