roillé, -ée [ʀɔje,-e:] 🔊 adj.
◆ (fam.) Fou, cinglé, dérangé. Un mec complètement roillé. ⇒ badadia ; maillé, ‑ée ; roiller 1.
1 « Le Vaudois est l’homme du verra voir, du ça dépend. Il a besoin de réfléchir avant
de se décider, il retourne sept fois sa langue, c’est un lent, apparemment, mais qui
sait où il va et y va. Homme du milieu. Un qui s’excite est un perdu, un roillé, pour un peu il a la charmante [= il est fou]. » J. Chessex, Portrait des Vaudois, 1969, p. 52.
2 « Il fit un long séjour, là-bas, au palace des “roillés” [un asile d’aliénés], près de Jouxtens. » G. Duttweiler, Joyeusetés du Pays de Vaud, 1972, p. 20.
3 « […] j’ai découvert à quoi sert le doigt du milieu. Je l’ai appuyé contre ma tempe
et je l’ai fait tourner comme lorsqu’on montre à quelqu’un qu’il est “roillé”. » G. Duttweiler, Joyeusetés de Romandie, 1973, p. 93.
4 « Les amis se demandèrent un instant si Simon était devenu roillé ou s’il l’était de naissance. » La Suisse, 11 mai 1993, p. 13.
5 « Non mais, il est roillé ou quoi, ce type ? » La Suisse, 18 août 1993, p. 19.
6 « Je suis rentré chez moi, j’ai ouvert l’enveloppe, j’ai lu et je suis tombé par terre.
Me donner un tel choc… Vous êtes roillé ou quoi ? » Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 14 décembre 1995, p. 32.
Commentaire. part. passé-adj. de roiller v. tr., au sens de “frapper” (v. ce mot à la nomenclature) ; non attesté à date ancienne. — À ajouter à FEW 10, 508b, *rŎtĬcŬlare 3 a, auprès de SR. roiller “rosser”.
Bibliographie. Had 1983 ; Pid 1983, 1984 ; Nic 1987, 1990 ; CuenVaud 1991 ; Lengert 1994 ; ArèsParler
1994 s.v. roiller.
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