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replat n. m.
◆ Terrain plat situé sur une pente, palier ; plateau sur une élévation. Faire halte sur un replat.
1 « Nous sommes arrivés à un petit replat où nous avons fait la buvette [nous nous sommes désaltérés]. » MeijerEnq, 1962, p. 38.
2 « On grimpe, et on comprend alors que ce qu’on avait pris pour le sommet n’est que l’arête
d’un replat bien garanti du vent, qui abrite cinq grandes tentes militaires disposées comme le
camp d’un roi shakespearien […]. » N. Bouvier, L’Usage du monde, 1963, p. 360.
3 « […] la belle maison de Waldfried […]. En s’approchant, on la voyait bien assise sur
son large replat, tandis que se dégageait peu à peu la prairie en pente raide qui la séparait de la
lisière des bois. » J. Mercanton, L’Été des Sept-Dormants, 1974, p. 27.
4 « […] Sauterelles, je rêve du replat dans la pente – mes sandales vous font peur ? N’ayez crainte : je prends garde où
je marche […]. » A.-L. Grobéty, Belle Dame qui mord, 1992, p. 69.
5 « Le cadavre gisait dans un pierrier*, en contrebas d’un replat de la falaise. » L’Express, 11 novembre 2002, p. 1.
◇ (exceptionnellement) Rebord d’une devanture vitrée.
6 « […] j’avisai ce qui, à première vue […] pouvait passer pour un petit tapis incolore
posé sur le replat de la pseudo-vitrine. » A. Rivaz, De Mémoire et d’oubli, 1973, p. 88.
Remarques. Seul terme utilisé pour cette configuration topographique.
Commentaire. Attesté dès 1341 dans une charte d’Isérables (VS) : « usque ou replat positum super villam » (MDR XXXII, p. 301). L’apparition, en 1327, du terme en Bourgogne (Gdf) confirme
son enracinement ancien dans une aire compacte centre-orientale et démentit la remarque
figurant dans les dictionnaires Robert (v. en dernier GR 2001) : « repris au fr. de Suisse (xviiie) » (< LittréSuppl « Terme de la Suisse française »).
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; LittréSuppl ; Gdf 7, 58c ;
OdinBlonay 1910, p. 482b ; Pier ; MeijerEnq 1962 ; FEW 9, 49b, PLATTUS ; SchüleNendaz 1963 ; IttCons 1970 ; DumontGen 1983 ; « régional » TLF ; Nic 1990 ; ArèsParler 1994 ; Lengert 1994 ; « régional » GR 2001 ; DRF 2001 (avec carte p. 878b).
Pierre KNECHT
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