éd. 1999 parcours Vita n. m. (var. piste Vita, Vita)
◆ Parcours sportif en forêt, balisé, se composant d’un certain nombre de stations, parfois
aménagées avec des engins, et proposant des exercices physiques expliqués. Faire un parcours Vita tous les soirs.
1 « Il annonça qu’une commission était en train de se former pour étudier la possibilité
de construire un parcours Vita en collaboration avec les autres autorités sportives du village. » Le Pays, 18 mars 1977, p. 13.
2 « Depuis longtemps, la forêt de Bouleyres a attiré les amoureux de la détente sportive.
Bien avant le parcours “Vita” des gens avaient imaginé que l’ensemble stade-forêt serait un centre sportif idéal. » La Gruyère, 18 juin 1977, p. 9.
3 « [sous-titre] Des panneaux “bleu Sainte-Vierge” posés dans la forêt comme des bougies sur le gâteau concrétisent la présence des
parcours Vita. En 25 ans, ils sont devenus une institution. […] la gymnastique suisse, celle qui
façonne des Helvètes aux bras noueux, celle qui perpétue la grande tradition des vigousses* Waldstätten et de Divico le costaud, elle est toute entière dans le parcours Vita : 20 postes dispersés sur 2 à 3 km sylvestres, 100 m de dénivellation au maximum.
Dans un pays de montagnes, cette dernière précision n’était pas inutile. » La Liberté, 13 mai 1993.
◇ (var.) Piste Vita.
4 « En raison d’une coupe de bois, et pour des raisons de sécurité, nous informons le
public et plus particulièrement les usagers que les postes 12 à 16 de la piste Vita ne sont plus praticables, dès ce jour et durant la durée des travaux […]. » Le Courrier neuchâtelois, 27 janvier 1993, p. 2.
◇ (par ellipse) Vita.
5 « D’ailleurs le mot “Vita” appartient au jargon sportif : pour les coureurs, il est devenu une unité de mesure
au même titre que le kilomètre ou le tour de stade : “Je ne me sentais pas très bien, j’ai fait deux Vita et je suis rentré.” » La Liberté, 13 mai 1993.
Commentaire. Équivalent de l’allemand de Suisse Vita-Parcours n. m., prononcé ['vi:tapaʀku:ʀ] et attesté à la nomenclature de DudenSchweiz qui donne par ailleurs une citation
particulièrement riche en informations : « Die ersten Vita-Parcours wurden im Jahre 1968 in Wäldern der Stadt Zürich eröffnet. » (NZZ, 9.12.1973, 572, 35). Cette phrase permet non seulement de dater la réalité,
mais aussi de localiser les premiers parcours Vita en Suisse alémanique ; à cela s’ajoute le fait que le siège de l’assurance Vita,
qui les a créés, se trouvait à Zurich. Ceci fait donc de l’interprétation de l’origine
par un calque du français sur l’allemand de Suisse la seule réellement envisageable.
L’emploi de Parcours en allemand ne posait pas problème étant donné que l’allemand standard connaît, par
emprunt au français, le mot der Parcours pour désigner un parcours hippique (DudenUniv 1996), terme que l’allemand de Suisse
connaît avec des acceptions plus générales : “parcours semé d’obstacles”, dans le domaine du sport en général et au sens figuré (v. DudenSchweiz). L’assurance
Vita, qui était également connue en Suisse romande, possède un nom tel qu’il ne fait
pas obstacle à sa reprise en français. Conformément aux règles de composition des
deux langues, les deux éléments du syntagme sont inversés.
Bibliographie. DudenSchweiz 1989 ; QuenetJura 1998, p. 70.
Simone QUENET
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