miseur n. m.
1.◆ Enchérisseur, personne qui se porte acquéreur dans une vente aux enchères. De nombreux miseurs se sont réunis pour la mise* de bétail. ⇒ mise 1 ; miser 1.
1 « À nouveau le crieur dirigea son index contre Germain, lequel jeta la confusion au
sein de l’attroupement. Ça faisait la troisième bête qui était attribuée au même miseur. » A.-L. Chappuis, Juste avant l’orage, 1973, p. 223.
2 « Pour aujourd’hui, jour de la mise* aux enchères publique […], M. L. prévoit une certaine “continuité dans les prix”, avec, si les miseurs sont “sages”, une très légère augmentation pour le Mont et le Dézaley, par rapport aux mises* de l’an dernier. » Tribune-Le Matin, 12 décembre 1974.
3 « À trois heures et demie on descend au restaurant. Miseurs et cautions sont installés autour d’une table. Le syndic* communique à l’assistance la décision du Conseil [municipal] ; mais les curieux ne
sont guère venus en nombre. » P. Hugger, Le Jura vaudois, 1975, p. 51.
4 « Malgré les efforts du crieur, les prix ne montent guère. Les miseurs les plus hardis, d’un discret signe de tête, font comprendre qu’ils mettent un franc
de plus. Mais le combat cesse vite, faute de combattants. » Le Sillon romand, 10 janvier 1975, p. 3.
5 « Comme de coutume, les miseurs s’étaient rendu [sic] au préalable, entre 9 h et midi, à la cave communale de la “Grotte”, à Payerne, pour l’habituelle dégustation. » L’Express, 8 mars 1976, p. 8.
6 « En dépit de ces prix relativement bas, les 170 stères offerts aux miseurs ne se sont pas entièrement vendus. » Tribune-Le Matin, 5 décembre 1976, p. 22.
Remarques. Le fém. miseuse n’a pas été relevé dans les textes, mais on le trouve dans ArèsParler 1994, comme
équivalent romand du français de référence enchérisseuse.
Localisation. 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton de Neuchâtel〉.
2.◆ Au jeu de la mise*, celui qui annonce un certain nombre de points. ⇒ mise 2 ; miser 2.
7 « L’adversaire ne peut pas prendre connaissance des trois cartes qui sont sur la table,
face cachée, pas plus que de celles que le miseur a échangées dans son jeu. Les six cartes déposées sont comptées au bénéfice du miseur à la fin du jeu. » Règlement suisse de jass, 1983, p. 33.
Commentaire. 1. Première attestation : 1666 (v. Pier). Dér. de miser (v. ce mot). — 2. Innovation suisse romande ; sans tradition lexicographique. Correspond à l’all. de Suisse der Meistbietende ou der Steigerer.
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