les citations
logopédiste n. m., f. (plus rarement logopède)
◆ Pédagogue de formation universitaire spécialisé(e) dans le diagnostic et le traitement des difficultés d’élocution et autres troubles du langage, en particulier chez l’enfant et l’adolescent ; orthophoniste. Il est dyslexique, on ferait mieux de l’envoyer chez le logopédiste. La logopédiste a soigné son bégaiement.
1 « Le Centre médico-psychologique, service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du canton* du Jura, met au concours un poste de logopédiste. But de la fonction : examen et traitement des enfants et des adolescents souffrant de troubles du langage. » Tribune-Le Matin, 26 avril 1988.
2 « Les logopèdes des Services auxiliaires scolaires bougent. » La Liberté, 21 juin 1993, p. 14.
3 « Je suis moi-même mère d’un enfant qui connaît de tels problèmes. Des logopédistes ou des orthophonistes peuvent les aider. Souvent, les bébés atteints [de dyslexie] parlent plus tard. » Le Nouveau Quotidien, 31 octobre 1994, p. 27.
4 « Ou alors, devrions-nous songer à envoyer M. Jorge chez un logopédiste ? Peut-être que c’est l’accent. De Hodgson à Jorge, c’est un peu beaucoup pour des oreilles suisses. » 24 heures, 8-9 juin 1996, p. 17.
Remarques. Cf. encore le dér. logopédique adj., relevé dans les syntagmes Centre logopédique (« Le nouveau directeur du Centre logopédique et pédagogique pour enfants aux troubles du langage oral ou écrit, entre en fonction aujourd’hui. » 24 heures, 1er-2 juin 1996, p. 33) et cabinet logopédique (annuaire téléphonique de Genève, 1996) ; cet adj. est attesté chez Piaget en 1970 (« techniques “logopédiques” », v. GR 1985). — L’équivalent orthophoniste est aussi connu en Suisse romande (v. ex. ci-dessus), en particulier dans le canton de Neuchâtel, mais dans les annuaires téléphoniques l’entrée orthophonistes se résume à un renvoi à logopédistes.
Commentaire. Innovation ; dér. de logopédie n. f. “traitement qui vise à corriger les défauts de prononciation chez les enfants”, attesté dans la plupart des dictionnaires récents (v. par ex. NPR 1993) mais plus rare que son équivalent orthophonie et présenté comme appartenant à l’usage suisse et belge par certaines sources spécialisées (R. Doron, Fr. Parot, Dictionnaire de psychologie, Paris, P.U.F., 1991 ; R. Lafon, Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l’enfant, Paris, P.U.F., 1991). Selon G. Arès, le mot aurait été créé par J. Piaget, mais cette affirmation – vraisemblable, v. rem. ci-dessus – n’est malheureusement étayée par aucune référence textuelle. Le français de Belgique emploie couramment logopède (pas moins de 25 attestations dans les archives électroniques du journal bruxellois Le Soir, du 1er janv. 1994 au 30 juin 1996). D’après les données de la banque de terminologie Eurodicautom, le néerl. connaîtrait logopedist et l’ital. logopedista, alors que l’on aurait en danois logopaed et en all. Logopäde, ‑in (on trouve Logopäd(in) dans PledariGrond, traduit par logoped(a) en romanche) ; cf. encore esp. logopeda (DRAE 1992). — Serait à ajouter à FEW 5, 399b, logos V. 
Bibliographie. Alpha 1982 ; Had 1983 ; PledariGrond 1993 ; ArèsParler 1994 ; Belg 1994 ; Service de terminologie de la Chancellerie fédérale suisse.
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