lard du chat n. m. (dans des loc. verb.)
◆ (fam.) Coûter, payer, valoir le lard du chat, très cher. ⇒ pipette.
1 « Ça ne vaut pas le lard du chat, “ça ne vaut rien”. » IttCons, 1970, p. 242.
2 « Au lieu de s’acheter un de ces brain trust qui doit coûter le lard du chat, il doit y avoir un autre moyen. » RSR, 30 mai 1976.
3 « Ils ne venaient pas en honteux bourgeois de Calais se faire donner des leçons d’idéologie,
ils avaient payé le lard du chat pour voir, apprendre, comprendre un peu, être émus, rire. » N. Bouvier, Journal d’Aran et d’autres lieux, 1990, p. 128.
4 « D’autre part, les dégâts occasionnés par les tagueurs sont énormes, ils coûtent le lard du chat. La police ne les attrape jamais, ce qui est très embêtant et, lorsque, par hasard,
elle met la main dessus, il s’avère que ces gens-là n’ont pas d’argent. » Conseil municipal de la Ville de Genève, Mémorial de la séance du 13 septembre 2000, Archives (Internet).
5 « Chronique : Thalasso bobo / Elle en avait fait une, une fois. Elle avait résisté trois
jours et mis un mois à s’en relever. Elle avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus.
D’ailleurs, dorénavant, elle ne bougerait pas de chez elle en hiver. Et puis ces thalassos,
c’est toujours au diable, ça coûte le lard du chat, ça vous bousille le moral et le peu de santé qui vous reste. » Domaine Public, 31 janvier 2003, Archives (Internet).
Remarques. Courant, sauf dans VS et FR.
Commentaire. Helvétisme d’origine inconnue. La plus ancienne attestation répertoriée se trouve
dans un texte vaudois de 1912 : « on a payé le lard du chat » (PierSuppl).
Bibliographie. Pier ; PierSuppl ; FEW 5, 189b, LARĬDUM ; GPSR 3, 421b ; ArèsParler 1994 ; KublerExpr 1995.
Pierre KNECHT
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