les citations
hydrant n. m., hydrante n. f.
I.◆ hydrant n. m. Borne d’incendie, bouche d’incendie ; prise d’eau.
1 « Oh les verrées* des pompiers après l’exercice aux hydrants, les litres qui descendent, les bramées* quand on se sent les coudes à la pinte*, même uniforme, même scène à la maison quand on s’y pointera, passé minuit, le casque bleu de travers et le verbe haut ! » J. Chessex, Portrait des Vaudois, 1969, p. 169.
2 « Pour permettre aux agriculteurs de s’approvisionner aux hydrants publics, afin d’avoir l’eau disponible pour le traitement des cultures, des hydrants équipés spécialement ont été désignés aux quatre coins du village. » L’Ajoulot, 27 mai 1971.
3 « INCENDIES / Ils furent en somme rarissimes et pas trop dévastateurs ; heureusement, car il fallut bien des années avant de convaincre administration et population de la nécessité absolue d’hydrants et d’assurances incendie. » V. Darbellay et al., Liddes, 1976, p. 42.
4 « Un important dispositif de lutte contre le feu a été mis en action […]. À part les hydrants, on a pompé de l’eau du canal qui se trouvait à proximité. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 6 août 1976, p. 22.
5 « Pour un bon entretien de la pelouse par période sèche, la seule solution reste l’arrosage par l’hydrant, pomper l’eau du lac étant interdit. » Courrier Neuchâtelois, 7 juillet 1993, p. 8.
II.◆ hydrante n. f. Borne d’incendie, bouche d’incendie ; prise d’eau.
6 « Un camion-citerne, stationné au haut d’une pente, s’est soudain mis en branle, en dépit de la présence de cales sous ses roues. Le lourd véhicule a fauché une hydrante avant de s’arrêter, en équilibre instable, au bord du chemin. » La Tribune de Lausanne, 12 mai 1971, p. 9.
7 « Il serait peut-être indiqué en cette chaude journée d’ouvrir toutes grandes les hydrantes et d’asperger les esprits surchauffés avec des jets d’eau froide. » Le Pays, 23 juin 1976, p. 4.
8 « Pour le premier poste, 30 000 francs seraient nécessaires pour la pose de candélabres sur le Mont et d’hydrantes sur le Coteau, ainsi que pour l’élargissement de la route de Châtillon et la consolidation des digues de l’Allaine. » Le Pays, 10 juin 1977, p. 12.
9 « Au bord de nos routes, on trouve des hydrantes que les pompiers, dans leur prévoyance lucide et ingénieuse, ont l’habitude d’installer. » La Liberté, 27 décembre 1983.
10 « En cas d’incendie, on s’est aperçu que les hydrantes risquaient d’être insuffisamment alimentées en eau par le réseau classique auxquelles elles sont actuellement raccordées. » La Suisse, 5 juillet 1993, p. 29.
11 « En plus, on a aménagé un chemin pour piétons devant chez moi, poursuit le Germain et il a fallu enlever une hydrante. Comme le seul qui était raccordé, c’était le Germain, un beau matin, il n’avait plus de flotte à son robinet. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 1.
12 « Pour nos services des eaux, nous cherchons / spécialiste pour les hydrantes (bouches d’incendie) […]. » Journal du Nord vaudois, 30 juin 1995, p. 14.
(subst. app. ou adj.) Borne hydrante.
13 « Les travaux envisagés comprennent : fouille et remblayage, pose des tuyaux, raccordement des immeubles, réfection des routes et places, amélioration de l’éclairage public, construction d’un déversoir d’orage, pose d’une conduite d’eau avec borne hydrante, […]. » L’Est Vaudois, 5 juin 1976, p. 5.
14 « Pour alimenter les lances, on ne disposait, dans les environs que d’une borne hydrante située en bordure de la route du Levant. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 26 septembre 1977, p. 3.
15 « Le Conseil* communal a enfin accordé un crédit de 16 982 fr. pour la pose d’une borne hydrante au lieu dit “En Portel”. » Journal d’Yverdon, 20 juin 1986.
16 « Les arbres et les haies plantés en bordure de la voie publique doivent être taillés de façon à ne gêner ni la circulation, ni l’éclairage public, ni les bornes hydrantes, ni la visibilité. » Courrier neuchâtelois, 7 juillet 1993, p. 2.
↪ V. encore s.v. appareilleur.
Remarques. Tour à tour considéré par les chroniqueurs de langue comme acceptable (HumbAmél 1957) ou à rejeter (FichFrBE, Défense du français).
Commentaire.  I. Première attestation : 1897 (Pier). Emprunt à l’all. Hydrant n. m., de même sens. L’attestation de 1872 donnée dans LittréSuppl ne semble pas provenir d’une source suisse (malgré FEW 16, 278b), mais française ; il s’agit d’un article sur Vienne paru dans le Journal officiel, donc d’un xénisme anecdotique sous la plume d’un journaliste français. Le français d’Alsace connaît le même emprunt (P. Rézeau, comm. pers.) ; v. aussi DRF. L’anglais hydrantid.” a jadis donné lieu à canad. hydrant [idrã] (GPFC 1930), mais celui-ci est aujourd’hui abandonné au profit de borne-fontaine ; v. encore DHFQ. D’après M. Francard (comm. pers., 14 août 1996), hydrant est également connu et employé en Belgique, mais seulement comme terme technique. — LittréSuppl 192c et 368c ; Pier ; GPFC 1930 ; HumbAmél 1957 ; FEW 16, 278b, hydrant ; FichFrBE ; DFV 1972 ; TLF ; PR depuis 1984 ; GR 1985 ; DFPlus 1988 ; PLi 1989 ; DQA 1992 ; NPR 1993 ; Lengert 1994 ; DHFQ 1998 ; DRF 2001 ; GR 2001. — II. La plus ancienne attestation se présente au masculin (1871, Pier : « Les hydrantes voisins étaient gelés ») ; cela est probablement dû au genre de l’étymon allemand (Hydrant, n. m.) ; le ‑e final de la forme française a d’abord dû servir à restituer la prononciation originale, puis a fini par faire passer le mot au genre féminin (depuis 1876, v. LittréSuppl et Pier).
Bibliographie. LittréSuppl 192c et 368c ; Lar 1902 (sans marque régionale) ; Pier ; « mot usité en Suisse romande » Lar 1930 ; HumbAmél 1957 ; FEW 16, 278b, hydrant ; FichFrBE n° 25, février 1960 ; IttCons (> DFV 1972) ; TLF ; Alpha 1982 ; PR depuis 1984 ; GR 1985 ; PLi 1989 ; Défense du français n° 297, février 1990 ; NPR 1993 ; Lengert 1994 ; ThibQuébHelv 1996, p. 352 ; GR 2001.
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