groise n. f.
◆ Gravier mêlé de marne pour l’empierrement superficiel des chemins vicinaux. Une carrière de groise. Marcher sur de la groise.
1 « Or, tout récemment, j’ai constaté l’existence d’un dépôt d’épaves de voitures, de
vieux tonneaux métalliques, pneus, etc., dans la forêt en contrebas d’un chemin menant
à Treymont (Montagne de Boudry), à proximité d’une carrière de groise. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 19 juin 1972, p. 271.
2 « “Abéqués*” sur des tas de “groise” ou à l’ombre d’un arbre, ils ouvraient leurs vieux sacs militaires, mités par endroits,
et en sortaient leurs provisions. » M.-F. Schenk, Notre autrefois, 1993, p. 43.
↪ V. encore s.v. mailler 1.
Localisation. 〈Canton de Neuchâtel〉, 〈Canton de Berne (Jura Sud)〉, 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉.
Remarques. Le mot groize n. f. “grève”, donné comme terme de géomorphologie dans GLLF 1973 et comme terme régional (sans
autre précision) dans GR 1985, appartient au même type lexical que groise “gravier” (cf. en outre picard groise “grève, bord sablonneux” (FEW 16, 57a, greot 3). — Cf. encore le dér. groisière n. f. “sablière où l’on extrait du gravier et du cailloutis” (« La Commune de Cortaillod met à ban*, sous réserve de l’utilisation pour son usage […] la groisière du Potat » Feuille d’Annonces du district de Boudry, 5 septembre 1975 ; v. BonNeuch 1867, BeauquierDoubs 1881 et Pier).
Commentaire. Première attestation : 1829-32 (GuilleNeuch) ; des dérivés (aujourd’hui désuets) sont
déjà attestés au xviiie s. (groisage, groiser, regroiser, v. Pier). Dialectalisme appartenant à la même famille que fr. grès ; type également bien attesté dans les dialectes et le français régional de Franche-Comté.
Bibliographie. GuilleNeuch 1829-32 ; BonNeuch 1867 ; LittréSuppl 1877 ; BeauquierDoubs 1881 ; Lar 1901,
1930 ; Pier ; CollinetPontarlier 1925 ; « grwèz » BoillotGrCombe 1929, p. 180 ; FEW 16, 57a, greot 3 ; DurafHJura 1986 ; GrafBern 1987 ; DromardFrComt 1991 ; ColinParlComt 1992.
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