les citations
énuquer v. tr.
1.◆ Briser, casser la nuque de. Énuquer un lapin.
2.◆ s’énuquer v. pron. Se briser la nuque. Il s’est énuqué en tombant de l’échafaudage.
1 « L’échelle n’est pas bien appuyée ; il risque de tomber et de s’énuquer. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Arnex).
2 « Il y a de quoi s’énuquer en entendant de telles bêtises. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Ste-Croix).
3 « Il s’est énuqué en tombant du toit. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE La-Chaux-de-Fonds).
4 « Il s’est énuqué en tombant en arrière, il en est mort. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Colombier).
5 « Il s’est encoublé* dans l’escalier et s’est énuqué. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
3.◆ énuqué, ‑ée part. passé-adj. Qui s’est brisé la nuque.
6 « [en parlant d’une chute à skis] Il a fait une de ces voltigées ! J’aurais pu le retrouver énuqué. » Ménagère, 6 mars 1976 (NE Bevaix).
Localisation. Dans Canton de Fribourg, Canton de Berne (Jura Sud) et Canton du Jura (Jura Nord), on dit plutôt nuquer (« Il s’est nuqué en tombant dans sa grange » Enq. CD/II, 1975-1981, Canton de Berne (Jura Sud) Tavannes ; « nuquer un lapin » Enq. CD/II, 1971-1981, Canton du Jura (Jura Nord) Porrentruy).
Commentaire. Première attestation : 1867. Dialectalisme (v. GPSR). Parasynthétique formé sur nuque ; type également attesté dans le français régional de Franche-Comté.
Bibliographie. BonNeuch 1867 ; BoillotGrCombe 1929, p. 157 ; Pier ; FEW 19, 141a, nua ? 2 ; SchüleListeLar 1978 ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; GPSR 6, 532b s.v. ènukā̩ ; « très usuel » DurafHJura 1986 ; GrafBern 1987 ; ChapuisMots 1988, p. 14 ; DromardFrComt 1991 ; OffScrabble 1995.
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